Question de Mme MICOULEAU Brigitte (Haute-Garonne - Les Républicains) publiée le 31/10/2019

Mme Brigitte Micouleau attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la multiplication des zones sous-denses en médecins et particulièrement sur la situation des Pradettes, quartier de l'ouest de Toulouse.
Ce quartier de 11 000 habitants comptait il y a dix ans dix médecins généralistes. Il n'en subsiste aujourd'hui qu'un seul à plein temps et un à mi-temps. Le quartier voisin du Mirail-Université n'en a plus.
Les déserts médicaux s'étendent, vont continuer à croître et touchent autant les zones rurales que certaines zones urbaines.
Au niveau national, 18 % de la population serait concernée, avec l'absence d'installation des jeunes médecins et leur désaffection pour l'installation libérale, sans oublier leur aspiration à une réduction d'activité.
Cette situation entraîne la mise en danger sanitaire de la population, notamment la plus fragile, et une précarité sanitaire qui se développe de façon alarmante.
Si la mesure symbolique, contenue dans la loi n° 2019-774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la transformation du système de santé, de suppression du numerus clausus, devrait permettre d'endiguer la pénurie de médecins, cette suppression ne sera effective qu'à la rentrée universitaire 2020.
Bien que l'objectif affiché d'augmenter d'environ 20 % le nombre de médecins formés soit louable, il faudra attendre une décennie pour que les effets s'en fassent sentir.
Devant une telle situation d'urgence, elle lui demande quelles actions efficaces peuvent être entreprises immédiatement et quelles solutions le ministère chargé des solidarités et de la santé peut apporter à ces huit millions de Français, à ces 20 000 habitants des Pradettes et du Mirail-Université, qui vivent dans un désert médical.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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