Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 26/09/2019
M. Yves Détraigne appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le manque de budget alloué à la recherche contre la maladie de Lyme.
Trois ans après le lancement du plan Lyme, beaucoup de patients, en errance médicale, sont toujours en attente de mesures concrètes, en termes de diagnostic et de prise en charge effective, qui permettraient enfin de mettre un terme à la situation de souffrance, voire de danger, dans laquelle se trouvent nombre d'entre eux.
Malgré la « recommandation de bonne pratique » publiée par la haute autorité de santé en 2018, et en dépit de l'urgence de la situation, il est navrant de constater que les budgets alloués à la recherche sur cette maladie restent quasi-inexistants. Pourtant, seule une meilleure connaissance de celle-ci pourrait mettre fin aux nombreuses controverses dont les malades sont les premières victimes.
En conséquence, il lui demande de prendre toute la mesure de cette problématique de santé publique et d'allouer à la recherche relative à l'ensemble des maladies vectorielles à tiques un véritable budget.
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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 30/01/2020
En application du plan national de prévention et de lutte contre les maladies vectorielles à tiques de 2016, le ministère des solidarités et de la santé déploie actuellement une organisation des soins graduée, allant du médecin généraliste à des centres de référence pour la prise en charge des maladies vectorielles à tiques pour la prise en charge clinique. Ces centres auront en autres missions celles de mener, à partir de l'observation des dossiers des malades, des recherches sur la pathologie elle-même, ses formes cliniques et la réponse au traitement. Les résultats les plus importants seront partagés avec la communauté médicale pour le bénéfice des patients. Pour leurs missions d'expertise, de coordination et de recherche, les centres de référence recevront une enveloppe totale de 1,5 million d'euros. Il est important de rappeler que la recherche est également une des missions du centre national de référence des borrelia, financé sur des fonds publics. Le financement de la recherche est orienté vers des projets concrets, présentés par des équipes souvent pluridisciplinaires et pour une période définie. L'Institut national de la santé et de la recherche médicale et l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé, recensent plusieurs dizaines de projets en cours financés pour un total de plus de 8 millions d'euros. D'autres acteurs importants comme l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail ou l'Institut national de la recherche agronomique contribuent également à des actions de recherche sur les maladies vectorielles à tiques. En outre, les résultats des travaux menés par des équipes européennes, dont certaines incluent des chercheurs français, seront bien évidemment exploitables sur notre sol.
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