Question de M. VAUGRENARD Yannick (Loire-Atlantique - SOCR) publiée le 26/09/2019
M. Yannick Vaugrenard attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des armées, sur le droit à réparation pour les anciens combattants.
La Cour des comptes, dans sa note d'exécution budgétaire relative à l'exercice 2018 publiée en mai 2019 sous l'intitulé « Mission anciens combattants, mémoire et liens avec la nation », a remis en cause le dispositif du droit à réparation pour les anciens combattants, mais aussi la pertinence des réductions d'impôts dont peuvent bénéficier les anciens combattants.
Or le droit à réparation, instaurée au lendemain de la Première Guerre mondiale, est une reconnaissance de la patrie à l'engagement de nos soldats. Il ne peut être considéré comme une simple ligne budgétaire, un « avantage » ou une « niche » fiscale.
Il lui demande donc de bien vouloir affirmer son attachement au droit à réparation et son engagement pour que celui-ci ne soit pas inquiété par de futures réformes budgétaires.
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Réponse du Secrétariat d'État auprès de la ministre des armées publiée le 31/10/2019
Dans sa note d'exécution budgétaire pour 2018, la Cour des comptes demande à la ministre des armées de « procéder à l'appréciation de la pertinence des dépenses fiscales de la mission et justifier de l'opportunité de les maintenir, dans leur totalité, à ce niveau ». La ministre des armées estime que ces dépenses fiscales s'inscrivent dans le dispositif de reconnaissance du sacrifice de la communauté militaire, tel que mentionné à l'article L. l du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de guerre (CPMIVG), qui dispose que : « La République française, reconnaissante envers les combattants et victimes de guerre qui ont assuré le salut de la patrie, s'incline devant eux et devant leurs familles ». Le programme P169 « Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant » retrace l'ensemble des actions et interventions réalisées au profit du monde combattant, destinées à témoigner la reconnaissance de la Nation à leur égard. Le monde combattant rassemble tous ceux qui, anciens combattants, combattants, victimes civiles de guerre, peuvent se prévaloir du bénéfice du CPMIVG, ainsi que les associations et fondations qui uvrent pour la mémoire des conflits du XXème et du XXIème siècles. Les dépenses fiscales de la mission « Anciens combattants, mémoire et lien avec la Nation » procèdent de dispositions législatives, votées par le Parlement et codifiées dans le code général des impôts. Elles ont été créées au profit des anciens combattants, en reconnaissance de leurs sacrifices, au titre du droit à réparation pour services rendus à la Nation et complètent la mesure budgétaire octroyée par l'État. Elles matérialisent le droit à réparation pour services rendus à la Nation. Enfin, l'efficacité d'une dépense fiscale doit être appréhendée non seulement sous l'angle économique, mais également dans sa dimension humaine et sociale, ce qui est le cas s'agissant des retombées pour les bénéficiaires. C'est pourquoi, le Gouvernement n'a pas considéré opportun de modifier les mesures fiscales en faveur des anciens combattants actuellement en vigueur et aucune évolution n'est prévue dans le projet de loi de finances pour 2020.
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