Question de M. DÉTRAIGNE Yves (Marne - UC) publiée le 20/06/2019
M. Yves Détraigne appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'augmentation inquiétante des prescriptions de psychostimulants (Ritaline, Quazym, Concerta, Medikinet) aux enfants dits « hyperactifs » en France suite à son courrier de février 2019 sur le même sujet resté sans réponse.
En effet, malgré les études évoquant la dangerosité de ces amphétamines, la caisse primaire d'assurance maladie indique que le nombre de boîtes de psychostimulants remboursées par la sécurité sociale est passé de 503 956 en 2012 à 813 413 en 2017, soit une augmentation de plus de 61% en seulement cinq ans...
En France, ces médicaments à base de méthylphénidate sont généralement prescrits contre les troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité (TDAH) chez l'enfant et l'adolescent.
Plusieurs revues médicales et scientifiques considèrent cette augmentation comme inquiétante au vu de l'efficacité très limitée de ce médicament et ses risques établis en termes d'effets secondaires.
Au vu de ces éléments, il lui demande de bien vouloir lui préciser sa position sur la prescription de ces psychostimulants aux enfants hyperactifs et sur une éventuelle réglementation à venir à ce sujet.
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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 27/06/2019
Le méthylphénidate est indiqué chez l'enfant dans le traitement des troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Ce traitement s'accompagne d'effets indésirables cardiaques, neuro-psychologiques et cardiovasculaires lors d'un usage à long terme pour une efficacité jugée parfois modeste sur les symptômes de l'hyperactivité, de la qualité de vie et du comportement scolaire. Le rapport « Méthylphénidate : données d'utilisation et de sécurité d'emploi en France », publié en 2017 par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), mentionne en pages 10 et 11 que l'utilisation du méthylphénidate en France restait faible au regard de la prévalence de la maladie et bien inférieure à celle observée dans d'autres pays européens dont le Royaume-Uni, La Norvège, la Suède et le Danemark. La consommation de méthylphénidate est très encadrée en France. Elle est néanmoins en croissance. Dans ces conditions et consciente des inquiétudes qui persistent sur la santé des enfants traités à long terme et du recours croissant à ce traitement, la ministre des solidarités et de la santé sollicite l'ANSM pour disposer d'un état des lieux actualisé et des actions mises en uvre.
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