Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 06/06/2019

Mme Laurence Cohen attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse sur le temps de travail invisible des enseignantes et enseignants suite à l'annonce d'une deuxième heure obligatoire pour les professeurs du second degré à partir de la rentrée scolaire 2019.

En effet, selon une enquête de l'association « Les floués de l'éducation nationale », publiée en avril 2019 et destinée à évaluer le temps de travail effectif des enseignantes et enseignants, ces derniers travaillent bien plus qu'il n'y paraît : 90 % travaillent plus de 39 heures par semaine. En primaire et au lycée, 60 % travaillent plus de 45 heures par semaine.

L'enquête calcule le temps de travail effectif, c'est à dire la part de « travail invisible », qui s'ajoute au temps de travail passé en classe. Cette part invisible n'est ni considérée ni rémunérée et s'avère très élevée : 24 heures par semaine en moyenne pour les professeurs de collège ; 25 heures et 29 heures par semaine en moyenne pour, respectivement, les professeurs de lycée certifiés et les professeurs de lycée agrégés ; et 20 heures par semaine en moyenne pour les professeurs des écoles. Le temps de travail effectif total s'élève donc à 42 heures par semaine en moyenne pour les professeurs de collège, 44 heures par semaine en moyenne pour les professeurs de lycée et 45 heures par semaine en moyenne pour les professeurs des écoles. À ce temps de travail invisible durant les périodes de cours, il faut également ajouter le temps de travail effectué pendant les vacances scolaires, très important lui aussi.

Malgré ce temps de travail très élevé, les salaires des enseignantes et enseignants en France restent très faibles comparés à ceux d'autres pays de l'Union européenne, ou comparés à d'autres salaires de cadres A de la fonction publique. Selon une étude de la Commission européenne en 2013-2014, le salaire des enseignantes et enseignants en France arriverait en douzième position, loin derrière d'autres pays comme l'Allemagne ou l'Angleterre.

Ainsi, elle lui demande comment le Gouvernement envisage de prendre en compte ce temps de travail invisible afin de reconnaître le travail déjà effectué sans imposer d'heures supplémentaires et de revaloriser les salaires des enseignantes et enseignants.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports


La question est caduque

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