Question de M. MIZZON Jean-Marie (Moselle - UC) publiée le 11/04/2019
M. Jean-Marie Mizzon attire l'attention de M. le Premier ministre sur la fermeture prématurée de la centrale thermique Émile-Huchet en Moselle et ses graves conséquences économiques pour la région. La centrale thermique Émile-Huchet , productrice de charbon, est en activité depuis 1948. Située sur les communes de Saint-Avold et de Carling, en Moselle, elle doit cesser son activité à l'horizon 2022. L'abandon de la production de charbon, qui dégage du gaz à effet de serre, était un engagement de campagne du président de la République, engagement confirmé, le 31 octobre 2018, par le ministre de la transition écologique et solidaire, puis, en novembre 2018, par le président de la République lui-même. Si nul ne conteste la pollution qu'une telle production engendre et si l'urgence écologique de réduction de gaz à effet de serre n'échappe à personne, il s'avère que cette fermeture est, à ce jour, prématurée et précipitée. Surtout, elle dégraderait davantage encore la situation économique de la Moselle. Ce territoire, ex-bassin houiller, déjà durement touché par la fermeture des mines, ne peut se résoudre à une si grande perte d'emplois. Uniper France, qui gère le site, est effectivement pourvoyeur d'emplois directs, indirects et induits importants. Selon les chiffres de l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), plus de 1 200 personnes seraient effectivement touchées par cette cessation d'activité. C'est la raison pour laquelle des groupes de travail, réunissant préfet, élus, employés et employeurs, réfléchissent d'ores et déjà à la mise en place de mesures d'accompagnement et de reconversion. Concrètement, des mesures de compensation financière, d'accompagnement social et des financements industriels à la hauteur de l'enjeu sont attendues. Il s'agirait, notamment, de développer des activités industrielles nouvelles et d'offrir des opportunités de redéploiement aux salariés concernés. Mais, par-dessus tout, il ne faudrait pas fixer de date de façon arbitraire pour laisser aux investisseurs le temps de se manifester et de mener à bien leurs projets. Aussi, il lui demande s'il est prêt à laisser du temps au temps.
- page 1879
Transmise au Première ministre
La question est caduque
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