Question de M. DAUDIGNY Yves (Aisne - SOCR) publiée le 21/02/2019
M. Yves Daudigny attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le traitement des patients atteints d'un cancer de la prostate à bas risque.
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme, causant près de 9 000 décès par an en France. Aujourd'hui, 50 000 nouveaux patients sont diagnostiqués chaque année, dont environ un tiers atteints d'un cancer de la prostate à bas risque.
Les patients atteints d'une forme à bas risque ont le choix entre deux alternatives peu satisfaisantes : surveiller activement le cancer ou procéder à l'ablation radicale de la prostate. La première solution est anxiogène car elle implique de vivre avec une tumeur cancéreuse en attendant qu'elle progresse pour la traiter. C'est la raison pour laquelle peu de patients y recourent alors que c'est l'approche recommandée par les sociétés savantes. L'ablation, efficace pour éliminer la tumeur, induit de telles conséquences sur la qualité de vie des hommes qu'elle est désormais considérée comme un sur-traitement à ce stade de la maladie.
Des solutions médicales plus adaptées sont en train d'apparaître. C'est le cas de la thérapie photodynamique Tookad® qui, par la mise en œuvre d'un processus biologique, entraîne la nécrose des cellules cancéreuses, tout en en préservant les structures essentielles aux fonctions urinaire et érectile. La lumière non thermique utilisée dans cette thérapie renforce le caractère très précis du traitement. Sa mise en œuvre suppose le recours à un médicament, des dispositifs médicaux et un acte hospitalier.
Cette thérapie focale innovante a reçu une autorisation de mise sur le marché européen en 2017. Elle est déjà disponible et remboursée en Allemagne. En France de nombreux hommes sont en attente d'un traitement plus adapté à leur pathologie. Il est pourtant à craindre qu'ils ne doivent attendre encore longtemps vue la difficulté posée par l'évaluation puis le remboursement des solutions multi-technologiques.
En conséquence, il souhaiterait savoir comment le Gouvernement entend faciliter la prise en charge de cette nouvelle thérapie contre le cancer de la prostate à bas risque et s'il envisage d'ouvrir, y compris à titre expérimental, sa prise en charge aux patients y ayant recours sur prescription.
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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé
La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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