Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - Les Républicains) publiée le 21/02/2019
M. Antoine Lefèvre attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la santé sur la décision de l'agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France de supprimer le niveau 2B de la néonatalogie du centre hospitalier de Laon, chef-lieu du département de l'Aisne.
Service doté de trois secteurs, quatre lits en soins intensifs, six lits en néonatalogie et une unité kangourou, il accueille les enfants relevant des soins intensifs, à partir de trente-deux semaines d'aménorrhée et 1,600 kg.
La présence parentale continue est essentielle pour la survie de ces enfants, et leur transfert vers l'hôpital à Saint-Quentin, soit à 40 km de Laon, voire 60 km pour certains parents, engendrera une rupture du lien familial, une fragilisation des liens entre mères et enfants, avec tous les risques induits... Ces enfants prématurés, pour certains issus de familles précaires, sont pris en charge par un plateau technique très expérimenté, dont un pédiatre à temps plein, et l'arrivée d'un pédiatre réanimateur en renfort depuis septembre 2018. L'activité a d'ailleurs augmenté de 35 % en cinq mois... avec des transferts depuis le centre hospitalier universitaire (CHU) de Reims ou encore d'Amiens, auquel le nouveau pédiatre est rattaché.
Le centre hospitalier de Laon lui demande donc, avant toute décision, un délai d'un an pour confirmer cette hausse d'activité, et de considérer que le fait de supprimer le niveau 2B lui serait mortifère. Il lui demande aussi de bien vouloir prendre en compte la précarité de cette région pauvre, au taux de chômage de plus de 12 %, où les femmes enceintes sont de plus en plus jeunes - beaucoup sont mineures - aux moyens financiers très limités (ne pouvant donc se déplacer), et nécessitant un encadrement et une prise en charge efficace que la présente unité assure parfaitement.
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