Question de M. DAGBERT Michel (Pas-de-Calais - SOCR) publiée le 13/12/2018

M. Michel Dagbert attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les inquiétudes d'associations et particuliers concernant la prise en charge des retours à domicile, le week-end, d'enfants handicapés.

De nombreuses associations et personnes concernées expriment leurs vives inquiétudes.

En effet, le décret n° 2018-354 du 15 mai 2018 portant sur la prise en charge des transports de patients qui vise à définir les modalités de prise en charge des transports au sein et entre deux établissements de santé précise que l'établissement de santé prend en charge les dépenses de transports de patients hospitalisés lorsqu'il s'agit de transports réalisés au cours d'une permission de sortie, à l'exception des transports correspondant à une prestation pour exigences particulières du patient.

Or, il apparaît que certains établissements de convalescence ou de rééducation considèrent que les retours à domicile le week-end d'enfants handicapés ne relèvent pas de « motifs thérapeutiques » mais d'exigences particulières. Ils refusent alors de payer ces transports, laissés à la charge des familles.

Pourtant, les retours à domicile participent à l'efficacité d'une démarche médicale et contribuent grandement à l'équilibre de vie d'un enfant en situation de handicap.

Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer sa donc sa position sur cette question.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 07/03/2019

À l'issue du rapport de l'Inspection générale des affaires sociales sur la mise en œuvre de la réforme des transports sanitaires entre établissements de santé prévue à l'article 80 de la loi de financement de la sécurité sociale de 2017, la ministre des solidarités et de la santé a décidé de suivre la recommandation des auteurs de ce rapport et de marquer une pause dans la mise en œuvre de cette réforme. Cette pause permettra une clarification du cadre réglementaire et la mise en place d'un dispositif de pilotage et d'accompagnement adapté. Elle sera l'occasion de créer les conditions de réussite nécessaires à la bonne mise en œuvre de la réforme. Cette période qui s'ouvre pour une durée de six mois sera également l'occasion d'examiner, au cas par cas, les situations faisant l'objet de dysfonctionnements ou dérives signalées et qu'il conviendra de traiter au plus près du terrain. Les représentants de la profession ont été reçus au ministère des solidarités et de la santé, afin de leur présenter les modalités de mise en œuvre de la pause de la réforme. Un dispositif de pilotage et d'accompagnement sur l'ensemble du territoire sera mis en place.

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