Question de M. BRISSON Max (Pyrénées-Atlantiques - Les Républicains) publiée le 25/10/2018
M. Max Brisson appelle l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur les menaces inhérentes au transit de matière dangereuses sur la RN 134.
L'accident qui a eu lieu en août 2018 sur la RN 134 en vallée d'Aspe, causant la mort du conducteur et déversant des milliers de litres de produits toxiques dans le Gave, a généré un réel émoi de la population et une profonde inquiétude des maires quant à leur responsabilité.
Depuis l'ouverture en janvier 2003 du tunnel du Somport, le transit des matières dangereuses était interdit dans l'attente d'aménagements de sécurité. En 2006, cette interdiction a été levée, sans que les aménagements n'aient été tous réalisés.
Ainsi la RN 134 n'est toujours pas calibrée pour accueillir sans danger du transport de matières dangereuses, comme le rappellent malheureusement les nombreux accidents de ces dernières années.
C'est la raison pour laquelle les élus de la vallée d'Aspe demandent que soit rétablie l'interdiction du transport de matières dangereuses par camion car il en va de la sécurité des habitants.
Aussi il lui demande si elle envisage de procéder à cette interdiction.
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Transmise au Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports
Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 12/11/2020
Le Gouvernement est sensible aux enjeux que revêt l'aménagement de la RN 134, itinéraire transfrontalier entre la France et l'Espagne, passant par le tunnel du Somport et la vallée d'Aspe. L'accident qui a eu lieu récemment est certes un événement regrettable, cependant des études de trafic menées récemment montrent que le trafic de poids lourds transportant des marchandises dangereuses sont faibles (de l'ordre de 18 véhicules par jour). Près d'un tiers de ces trafics dans les deux sens concernent des approvisionnements de zones proches de la frontière en France ou en Espagne, et ne seraient pas touchées par une réduction de transit. Par ailleurs la sécurité de la circulation des marchandises dangereuses dans le tunnel du Somport est déjà réglée par accord avec l'Espagne. Les règles ainsi définies ont pour conséquence que les marchandises dangereuses sont très restreintes sur cet itinéraire. Ainsi une interdiction de circulation ciblée sur les transports de marchandises dangereuses sur un tronçon de la RN134 n'aurait que peu voire pas d'effet sensible sur la sécurité et le cadre de vie des riverains. Elle pose par ailleurs le problème du transfert potentiel des risques vers des itinéraires moins favorables. Toutefois, l'État est pleinement mobilisé pour apporter une réponse concrète et adaptée aux différents enjeux rencontrés le long de la RN134 en privilégiant des aménagements progressifs et proportionnés aux niveaux de trafic le long de l'axe. Il s'agit, pour l'essentiel, d'aménagements sur place sur l'ensemble du tracé que constitue la RN 134 qui participeront notamment à l'amélioration de la sécurité routière de l'axe et le cadre de vie des riverains. Un montant de 95 M (apportés à 60 % par l'État) est ainsi aujourd'hui inscrit à l'actuel Contrat de Plan État-Région (CPER) de la région Nouvelle-Aquitaine pour poursuivre l'aménagement de l'axe. Il s'agit de réaliser les travaux de la déviation d'Oloron, de mise en sécurité de l'axe entre Pau et Oloron et d'aménagement de points singuliers entre Oloron et la frontière espagnole. En complément, 7,85 M (dont 75 % financés par l'État) sont programmés sur une enveloppe hors CPER pour la suppression du passage à niveau 24 sur la commune d'Herrère, dont les travaux sont en cours. Ainsi, le Gouvernement se mobilise pour sécuriser et aménager l'axe de la RN 134 et plus particulièrement sa partie traversant la vallée d'Aspe.
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