Question de M. BRISSON Max (Pyrénées-Atlantiques - Les Républicains) publiée le 20/09/2018

M. Max Brisson appelle l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur l'inacceptable niveau de danger auxquels les riverains de la RN 134 sont exposés en Vallée d'Aspe.
Lundi 27 août un nouvel accident mortel a eu lieu sur cette route à hauteur d'Urdos, faisant un mort et déversant 24 000 litres de produit hautement toxique dans le gave d'Aspe. Une fois de plus, cet accident démontre la dangerosité inacceptable de cet itinéraire.

L'incessant flot de poids lourds traversant des centres-bourgs fait courir un risque permanent aux riverains, en plus des nuisances liées aux vibrations et au niveau sonore. Cette situation est aggravée par le transport de matières dangereuses.

De plus, la RN 134 se révèle être inadaptée à ce type et cette densité de trafic : par endroits, les poids lourds ne peuvent se croiser, sur un itinéraire d'envergure européenner;

Depuis trop longtemps l'Etat se refuse à réaliser les déviations nécessaires. Les riverains sont excédés, les accidents se multiplient avec un coût humain et environnemental sans cesse plus élevé.
Il interroge donc la Ministre des transports sur les moyens qu'elle entend déployer pour mettre un terme à cette situation.

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Réponse du Ministère auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports publiée le 20/12/2018

Le Gouvernement est sensible aux enjeux que revêt l'aménagement de la RN 134, notamment dans la vallée d'Aspe. L'amélioration de la sécurité routière, la préservation de l'environnement naturel et l'amélioration du cadre de vie des riverains sont notamment recherchés. S'agissant de l'accident survenu le 27 août 2018, il convient, en premier lieu, de faire toute la lumière sur les circonstances et les causes de celui-ci. Néanmoins, des réponses concrètes sont d'ores et déjà examinées. D'une part, suivant les conclusions sur les circonstances de l'accident, les dispositifs participant à la sécurité des circulations pourraient être renforcés. Il pourrait s'agir par exemple de systèmes de signalisation ou d'alerte des usagers de la route, ou de l'ajout de bandes rugueuses. Une installation d'équipements de prévention (radar pédagogique, signalétique dynamique) ou de dissuasion (radar fixe) est étudiée. D'autre part, bien que la RN 134 bénéficie déjà d'un niveau de contrôle significatif, un renforcement des contrôles des transports routiers de marchandises, ciblant particulièrement les transports de matières dangereuses, pourra être mis en place dans l'attente des résultats sur les circonstances de l'accident. Par ailleurs, dans la vallée d'Aspe, seuls les villages d'Urdos et de Cette-Eygun ne sont pas contournés par une déviation de la RN 134. Ces projets de déviations ont été étudiés par les services de l'État. L'actualisation récente des études d'opportunité a fait apparaître des coûts de réalisation compris entre 26 M€ et 96 M€ pour chacune des déviations. Ainsi, compte tenu de la faiblesse des trafics observés (1 300 véhicules par jour en moyenne sur cette portion de la RN 134), des enjeux moindres en matière de sécurité et de nuisances, des fortes contraintes environnementales, des coûts très élevés de réalisation et du contexte budgétaire actuel très contraint, un projet alternatif a été privilégié. Ce projet alternatif consiste au traitement de points singuliers le long de l'axe. Ceci se traduira par le traitement d'aménagements physiques ponctuels (confortement du site du Larry, aménagements des entrées d'Asasp-Arros) ou encore par la mise en place d'équipements participant à l'information des usagers et à l'amélioration de la sécurité des circulations. Ces travaux sont inscrits à hauteur de 7 M€ (100 % État) à l'actuel contrat de plan État-région de la région Nouvelle-Aquitaine. Les études sont en cours pour un lancement des premiers travaux prévu en 2019. Ainsi, le Gouvernement se mobilise pour sécuriser et aménager l'axe de la RN 134 et plus particulièrement sa partie dans la vallée d'Aspe, en cohérence avec la réalité des besoins de mobilité de ce territoire.

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