Question de Mme GOULET Nathalie (Orne - UC) publiée le 13/09/2018

Mme Nathalie Goulet attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la situation de Tripoli et du Liban en général.
Après les conférences de reconstruction et la fin du conflit syrien, leur classement, par le ministère, en liste rouge des pays dangereux, ne semble plus justifié et cette mention discriminatoire nuit à la deuxième capitale économique du Liban pour laquelle il est vital de pouvoir retrouver sa pleine activité.
Aussi, elle lui demande s'il serait envisageable que cette alerte rouge soit levée.

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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 17/01/2019

Les fiches de conseils aux voyageurs (FCV) publiés sur le site France Diplomatie visent à informer nos compatriotes des risques encourus lors de séjours à l'étranger et à les sensibiliser aux mesures et comportements à adopter pour réaliser leurs déplacements dans les meilleures conditions. Ils sont élaborés sur la base d'informations vérifiées, de sources ouvertes et confidentielles, provenant notamment du réseau diplomatique et consulaire ainsi que des autres services de l'État concernés par la sécurité de nos ressortissants à l'étranger. Leur processus d'élaboration est certifié ISO 9001. S'agissant du Liban, une grande partie du pays est classée en zone de « vigilance renforcée » (correspondant au code couleur jaune sur la carte), compatible avec des déplacements touristiques ou professionnels, sous réserve du respect de mesures de prudence. Toutefois les zones frontalières demeurent formellement déconseillées (code couleur rouge sur la carte sécuritaire) en raison notamment de leur proximité avec la Syrie. Pour leur part, les déplacements dans la ville de Tripoli sont déconseillés sauf raison impérative (correspondant au code couleur orange sur la carte sécuritaire) compte tenu du risque d'affrontements et d'attentats. Pour mémoire, en octobre 2014, de violents affrontements s'inscrivant dans le contexte du conflit syrien ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes et un attentat, en janvier 2015, a fait plusieurs victimes. En outre, le 4 février 2018, une opération antiterroriste a fait un mort et plusieurs blessés dans les rangs de l'armée libanaise. Les déplacements professionnels à Tripoli demeurent cependant envisageables, sous réserve du respect des recommandations de la FCV. Avec l'engagement actif de notre ambassade à Beyrouth, le Centre de crise et de soutien s'attache à accompagner les entreprises et ONG françaises intervenant dans la région de Tripoli. S'agissant des enjeux de développement, la France renforce son engagement en faveur de la stabilité et la prospérité du Liban. Organisée le 6 avril dernier à Paris, la Conférence économique pour le Développement du Liban par les Réformes et avec les Entreprises (CEDRE) a permis d'identifier des financements internationaux au bénéfice d'un plan d'investissements porté par le gouvernement libanais. Onze milliards de dollars d'investissement, conditionnés par la formation d'un gouvernement et la mise en œuvre par le pays d'un ambitieux programme de réformes, ont été promis par les participants. Une partie de ces fonds profitera directement à la ville de Tripoli et à sa région.

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