Question de M. MOGA Jean-Pierre (Lot-et-Garonne - UC) publiée le 26/07/2018
M. Jean-Pierre Moga attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la réforme du lycée dans l'enseignement agricole. Les projets d'arrêtés proposent, pour le cycle terminal de la voie générale de l'enseignement agricole (première et terminale), de supprimer la spécialité EAT (écologie, agronomie et territoire) ; de ne conserver que la biologie-écologie en spécialité ; de créer une option facultative agronomie et territoire ; de ne rien régler sur la formation scientifique de ce baccalauréat général.
Pourtant, les élèves doivent pouvoir choisir, en classe de terminale, parmi trois choix de binômes dans les matières biologie-écologie, mathématiques et physique-chimie, soit le binôme physique-chimie et biologie-écologie ; soit le binôme mathématiques et physique-chimie ; soit le binôme mathématiques et biologie-écologie.
Aujourd'hui, la filière du bac "S" EAT (écologie, agronomie et territoires) est présente dans 74 lycées publics et 23 lycées privés, notamment au lycée agricole de Sainte-Livrade-sur-Lot, en Lot-et-Garonne.
Le choix de réduire le nombre de binômes des matières pose la problématique de l'attractivité et de la performance des filières de cet enseignement d'excellence.
Aussi, et afin de répondre aux inquiétudes des professeurs et de leurs élèves, il lui demande quelles réponses il entend apporter afin que les élèves puissent se former dans la filière qui les passionne.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiée le 30/08/2018
La réforme du baccalauréat général mené par le ministre de l'éducation nationale permet à la fois une simplification de l'examen devenu trop complexe, et redonne du sens et de la force à l'examen pour permettre aux élèves de mieux préparer leur réussite future dans l'enseignement supérieur. Elle donne une plus grande place au contrôle en cours de formation et prévoit des heures spécifiquement consacrées à l'orientation. L'enseignement agricole propose actuellement un baccalauréat général scientifique spécialité « écologie, agronomie et territoires ». Ce baccalauréat général scientifique est aujourd'hui proposé dans 97 établissements de l'enseignement agricole. 2 000 élèves bénéficient aujourd'hui de cette formation, ce qui représente 2 % des effectifs de l'enseignement agricole et 1 % des élèves de l'éducation nationale scolarisés en filière scientifique. Ces effectifs sont en hausse encore cette année. Les classes se caractérisent par des effectifs réduits, dépassant rarement 24 élèves. Le ministère est très attaché à préserver le baccalauréat général scientifique de l'enseignement agricole, diplôme d'excellence dans la mesure où il permet d'offrir des parcours de formation complets et en particulier la poursuite d'étude dans l'enseignement supérieur long. Dans le cadre de la réforme BAC 2021, un baccalauréat général sera proposé dans les établissements relevant de l'enseignement agricole. Les principes qui ont amené à la structuration proposée est le maintien des particularités d'un baccalauréat scientifique et des possibilités de poursuite d'études dans l'enseignement supérieur court ou long dans le domaine des sciences du vivant ainsi que le positionnement de la biologie-écologie comme discipline phare dispensée spécifiquement dans les établissements de l'enseignement agricole. Ainsi, en classe de première seront proposés les trois enseignements de spécialité suivants : biologie-écologie, mathématiques et physique chimie. En classe de terminale, les services régionaux du ministère chargé de l'agriculture fixeront, en concertation avec les établissements, les binômes de spécialité. Ces binômes d'enseignements de spécialité devront être constitués de deux enseignements parmi les trois suivis en classe de première soit biologie-écologie et mathématiques, soit biologie-écologie et physique chimie, soit mathématiques et physique chimie. La possibilité de proposer des enseignements optionnels spécifiques dans les établissements de l'enseignement agricole est maintenue (hippologie équitation, unité facultative engagement citoyen ) et complétée par un enseignement « agronomie-économie-territoires ». Il est convenu que les choix qui ont été faits seront suivis et évalués afin de s'assurer de la bonne attractivité de ce nouveau baccalauréat général scientifique de l'enseignement agricole.
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