Question de M. PELLEVAT Cyril (Haute-Savoie - Les Républicains) publiée le 05/07/2018
M. Cyril Pellevat attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'endométriose.
Ces dernières années, l'endométriose, maladie gynécologique, devient de plus en plus médiatisée. En effet, elle touche une femme sur dix en France, et constitue la première cause d'infertilité chez les patientes. Les causes sont toujours discutées, avec notamment l'avancement d'hypothèses telles que les facteurs génétiques ou hormonaux.
Pourtant, l'endométriose reste encore méconnue et sous-diagnostiquée. On décèle, en effet, que le seul moyen de ne pas se tromper sur le diagnostic est de passer par la voie chirurgicale (laparoscopie). Or, les symptômes, qui sont indétectables (douleurs menstruelles, hypoglycémie, spasmophilie) ne peuvent prévenir de l'éventualité et de l'arrivée de cette maladie.
Dans le livre « Une araignée dans le ventre », est évoqué un projet de dépistage de la maladie à grande échelle, via une simple prise de sang. Ce serait, effectivement, idéal en termes de coût financier pour toutes, mais aussi un gain moral pour celles qui sont atteintes, l'opération étant une intervention éprouvante.
Ainsi, afin de diminuer les chances d'une femme atteinte d'endométriose d'aggraver le stade de la maladie, et de prévenir les femmes qui ne sont pas encore atteintes, il lui demande de bien vouloir indiquer quelles mesures il envisage pour faire évoluer les recherches sur un diagnostic plus rapide et moins éprouvant, et si cette proposition lui semble intéressante.
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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 18/10/2018
Le ministère en charge de la santé a lancé dès 2014 à la demande des professionnels et des associations de patientes, deux expérimentations relatives à l'organisation de la prise en charge de l'endométriose sous l'égide des agences régionales de santé (ARS) concernées : l'une sous la forme d'un centre expert intégré (en région Normandie) ; l'autre sous la forme d'un réseau de professionnels hospitaliers et de ville ayant mis en commun des procédures de prise en charge (en région Provence-Alpes-Côte d'Azur). Par ailleurs, la Haute autorité de santé a publié en décembre 2017 une mise à jour des recommandations de prise en charge médico-chirurgicale pour cette pathologie. Le ministère en charge de la santé a depuis lancé, avec l'ensemble des acteurs concernés, les travaux relatifs à la définition du modèle à retenir pour une organisation nationale des prises en charge. Une première réunion de travail tenue en juillet 2018 a été l'occasion de la présentation comparative des expérimentations en cours et de l'expression des avis des ARS concernées, des sociétés savantes, des représentants des professionnels de santé et des associations. La suite des travaux tiendra compte des propositions des différentes parties prenantes pour l'élaboration partagée de dispositions relatives notamment à l'organisation régionale de prises en charge spécialisées, et à la formation et l'information des professionnels de santé en soins primaires.
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