Question de Mme ESTROSI SASSONE Dominique (Alpes-Maritimes - Les Républicains) publiée le 05/07/2018
Mme Dominique Estrosi Sassone attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur l'anticipation du choc des inscriptions dans l'enseignement supérieur dans les prochaines années.
Alors que 753 148 candidats se présentent au baccalauréat en 2018, soit une hausse de 5 % par rapport à 2017 avec l'impact du baby-boom de l'an 2000, les capacités d'orientation et d'accueil des futurs étudiants dans l'enseignement supérieur doivent être optimales.
Si le ministère compte sur son nouveau dispositif parcoursup et a, en parallèle, dévoilé un plan en trois volets reposant sur trois scénarios pour accueillir les effectifs entre 2017 et 2026 afin d'amortir le choc des inscriptions, ce plan semble complexe et aléatoire, notamment pour ce qui est de l'accueil d'ici à 2020.
Alors qu'un mini baby-boom est également attendu dans les prochaines années, notamment en 2024 avec les natifs de 2006 qui passeront leur baccalauréat, et que le ministère prévoit 2,8 millions d'étudiants en 2021, jusqu'à près de 3 millions en 2026, elle lui demande comment le Gouvernement compte anticiper les orientations dans les filières générales, technologiques et professionnelles du baccalauréat.
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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation publiée le 22/08/2019
L'année 2000 a été marquée par un fort accroissement du nombre de naissances en France (+30 000 par rapport à l'année précédente), et donc du nombre de jeunes en âge d'entrer dans l'enseignement supérieur en 2018. De même, l'année 2006 a vu une augmentation des naissances (+22 000) pour lesquelles les jeunes auront 18 ans en 2024. Ces chocs démographiques se traduisent mécaniquement, selon la méthodologie des projections, par un choc d'ampleur comparable dans les inscriptions dans l'enseignement supérieur. La note d'information annuelle publiée en 2018 sur les projections d'effectifs étudiants a étudié en détail les perspectives de démographie étudiante dans ce contexte. Pour appréhender le choc de l'an 2000, en complément du scénario tendanciel, fondé sur l'absence de contraintes de capacité, c'est-à-dire sur une adaptation parfaite des capacités aux conséquences mécaniques du choc démographiques, deux autres scénarios alternatifs ont été conçus dans cette publication pour estimer les effectifs d'entrants en première année de l'enseignement supérieur, prévoyant un ajustement plus progressif des capacités sur trois ans. Le tableau ci-dessous rappelle également les prévisions qui avaient été publiées déclinées par filière de formation.
Évolution des inscriptions des entrants en première année d'études supérieures en 2018 selon les trois scénarios | ||||||||||
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Constat provisoire | Scénario tendanciel | Scénario contraint | Scénario avec annonces | |||||||
2017 | 2018 | Variations 2018/2017 | 2018 | Variations 2018/2017 | 2018 | Variations 2018/2017 | ||||
Universités (hors IUT) | 275 800 | 290 900 | 15 100 | 5,5 % | 285 800 | 10 000 | 3,6 % | 290 800 | 15 000 | 5,4 % |
IUT | 52 000 | 55 600 | 3 600 | 6,9 % | 53 600 | 1 600 | 3,1 % | 54 100 | 2 100 | 4,0 % |
CPGE | 42 600 | 45 400 | 2 800 | 6,6 % | 44 400 | 1 800 | 4,2 % | 44 400 | 1 800 | 4,2 % |
STS et autres formations | 128 400 | 135 200 | 6 800 | 5,3 % | 130 000 | 1 600 | 1,2 % | 130 600 | 2 200 | 1,7 % |
Ensemble | 498 800 | 527 100 | 28 300 | 5,7 % | 513 800 | 15 000 | 3,0 % | 519 900 | 21 100 | 4,2 % |
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