Question de Mme DINDAR Nassimah (La Réunion - UC) publiée le 24/05/2018
Mme Nassimah Dindar attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la dégradation de l'enseignement de la philosophie au lycée Bellepierre. Cet enseignement est dispensé aux étudiants en première année des classes préparatoires littéraire et scientifique (dite « hypokhâgne B/L ») et HEC scientifique (dite ECS1).
L'établissement scolaire ne dispensait plus de cours de philosophie pour une période d'un mois. Ce préjudice occasionné à la formation a été dénoncé par plus de deux cents étudiants. En effet, une inégalité de traitement a été soulevée, celle de la poursuite des cours en France hexagonale et l'absence de cours pour les étudiants réunionnais livrés à eux-mêmes.
Il est véridique que des enseignements de remplacement ont été organisés. Néanmoins, ceux-ci ne sont pas conformes au programme des filières proposées par le lycée. De même, les cours de remplacement sont sujets à débat dans la mesure où ils correspondaient à d'autres matières au détriment de l'enseignement philosophique.
Par ailleurs, le conseil représentatif des Français d'outre-mer (CREFOM) dénonce une probable réorganisation des cours qui risque de supprimer deux postes d'enseignants locaux reconnus pour leurs compétences.
Elle attire son attention, et compte sur sa bienveillante attention afin que sur ce sujet crucial les étudiants réunionnais puissent avoir la même qualité d'enseignement que leurs homologues de l'Hexagone.
Ainsi, elle souhaiterait savoir quelles sont les mesures sérieuses que l'État envisage de prendre pour pallier cette inégalité de traitement dans l'enseignement philosophique entre les étudiants réunionnais et les étudiants de la France hexagonale.
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Réponse du Ministère de l'éducation nationale publiée le 23/08/2018
La répartition nationale des moyens d'enseignement du second degré public entre les académies est guidée par le souci d'harmoniser les dotations après examen de la situation de chacune d'entre elles. Les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), sont pris en compte parmi les effectifs du lycée post-bac. Dans le respect de leur dotation, les autorités académiques veillent ensuite à une répartition équitable des moyens entre les différentes catégories d'établissements et niveaux de formation, compte tenu le cas échéant de leurs caractéristiques sociales. L'académie de La Réunion a connu à la rentrée 2017 une augmentation sensible de ses effectifs d'élèves en CPGE (701, soit + 9,4 %). Le nombre moyen d'élèves par division (E/D) en CPGE dans l'académie est de 31,9 soit un taux d'encadrement bien meilleur que le E/D national (36,7). Le lycée Bellepierre, de Saint-Denis de la Réunion, comprend plusieurs classes de CPGE, accueillant 104 élèves en première année. S'agissant plus particulièrement de la préparation HEC, le remplacement de courte durée d'un professeur de philosophie, malade, y a été assuré en interne par des enseignants reconnus et confirmés, ceci après concertation entre la direction de l'établissement et l'inspection générale de philosophie. Le congé de maladie ayant été prolongé, le remplacement a alors été assuré par un professeur de lettres normalien. Il convient de rappeler que ces classes comportent un enseignement de culture générale (6 heures hebdomadaires) réparti entre des professeurs de lettres et des professeurs de philosophie. La gestion de cette situation montre la volonté de l'administration académique et de la direction du lycée d'assurer la continuité des enseignements et de permettre aux élèves des classes concernées de disposer des moyens nécessaires à la réussite de leur année scolaire.
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