Question de M. LAURENT Daniel (Charente-Maritime - Les Républicains) publiée le 01/02/2018
M. Daniel Laurent appelle l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice sur les préoccupations des personnels pénitentiaires. De manière récurrente, l'attention des gouvernements successifs est attirée face à la légitime lassitude, tant physique que morale de la profession. En effet, face aux agressions répétées, ils ont le sentiment de ne pas être entendus par l'administration pénitentiaire. Ces dernières années plusieurs manifestations des personnels ont eu lieu dans nos territoires concernant leurs conditions de travail, dans des établissements qui accueillent souvent des détenus particulièrement dangereux, tels que la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré. La priorité doit être donnée à la sécurité des personnels et des établissements. Le Gouvernement a proposé de créer 1 100 nouveaux emplois, encore faut-il que la profession soit attractive. Lors d'un concours départemental organisé récemment en Charente-Maritime, seulement 30 % des inscrits ont concouru. En conséquence, il lui demande de bien vouloir l'informer des mesures que le Gouvernement compte mettre en œuvre en la matière.
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Réponse du Ministère de la justice publiée le 05/04/2018
Le récent mouvement social des surveillants pénitentiaires a appelé tout un ensemble d'actions et de réflexions qui ont donné lieu à un relevé de conclusions que l'UFAP-UNSA, syndicat représentatif majoritaire chez les surveillants pénitentiaires, a signé. Il comporte des mesures d'amélioration qui s'appliquent dès à présent. Elles se déclinent principalement en quatre axes qui permettent une meilleure gestion des détenus radicalisés et violents, renforcent la sécurité des agents, améliorent les dispositifs indemnitaires et augmentent le nombre de recrutements prévus sur les prochaines années. Grâce à ces mesures inédites, les personnels seront mieux formés, mieux protégés, mieux reconnus, et fidélisés dans leurs fonctions. Les dispositions ainsi prises répondent à un certain nombre de demandes et revendications portées, pour certaines de longue date, par les personnels pénitentiaires et leurs représentants. Pour autant, la résolution des difficultés auxquelles le monde carcéral est confronté depuis des années nécessite une action structurelle. En ce sens, conscient de ce besoin, le ministère de la justice a engagé le travail indispensable qui trouvera sa concrétisation au travers du plan pénitentiaire voulu par le Président de la République, des chantiers de la justice, initiés avec le Premier ministre au mois d'octobre 2017 et de la loi de programmation pour la justice qui sera présenté au printemps 2018. L'objectif du Gouvernement est que, d'ici la fin du quinquennat, des conditions de détention plus dignes et conformes aux engagements européens soient mises en place. L'ensemble des problématiques ici soulevées constitue un enjeu de société important sur lequel la ministre de la justice est pleinement investie.
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