Question de M. HERVÉ Loïc (Haute-Savoie - UC) publiée le 28/12/2017
M. Loïc Hervé attire l'attention de M. le Premier ministre sur la production au mois d'octobre 2017 d'une série de clips antiracistes par l'union juive française pour la paix.
À cette occasion, trente-cinq militants de cette organisation se sont exprimés sur le racisme et l'antiracisme d'aujourd'hui. Ce projet aurait reçu le soutien du commissariat général à l'égalité des territoires, service du Premier ministre.
Alors que ces clips semblent être destinés à être projetés dans des établissements scolaires ou lors de réunions publiques dans des quartiers populaires, certains propos accusateurs contre la France semblent inappropriés et pourraient s'avérer contreproductifs.
C'est pourquoi il lui demande d'expliquer les motifs du soutien du Gouvernement à un tel projet.
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Réponse du Premier ministre publiée le 15/02/2018
L'Union Juive Française pour la Paix a bénéficié, en 2016, d'un partenariat financier avec le commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), administration relevant des services du Premier ministre et placée, depuis le 1er janvier 2018, sous l'autorité du ministre de la Cohésion des territoires. Le partenariat, conclu au titre de la lutte contre les discriminations dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, visait à soutenir un projet dénommé « Une parole juive contre le racisme : production d'outils-réunions publiques ». Il consistait notamment à réaliser des clips vidéo portant sur la lutte contre le racisme et la déconstruction des discours antisémites en direction des enseignants, des étudiants des écoles supérieures du professorat et de l'éducation et des agents des centres sociaux. Or, les clips vidéo mis en ligne sur le site de l'association fin 2017 ne correspondent pas au cahier des charges présenté car ils mettent, en effet, en cause un prétendu « racisme d'État ». Ils ne sont donc pas admissibles. Par conséquent, les services de l'État ont mis en demeure l'association de retirer de son site internet et de tous ses documents toute référence à un soutien de l'Etat. Ils ont par ailleurs engagé une procédure de recouvrement de la subvention pour non-respect du cahier des charges. Enfin, le ministère de l'éducation nationale a été saisi et veillera à ce que ces contenus ne soient pas diffusés.
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