Question de M. LEFÈVRE Antoine (Aisne - Les Républicains) publiée le 02/11/2017
M. Antoine Lefèvre attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur les difficultés en approvisionnement que rencontrent les professionnels du bois, en particulier en essence de chêne. Les parquetiers, par exemple, dont les commandes des particuliers sont en forte hausse, sont confrontés à l'exportation massive de grumes de chêne sans transformation (20 % de la récolte) vers la Chine. Ceci devient de moins en moins acceptable. En effet, avec une demande hexagonale en forte hausse, la transformation du bois en France porterait création de valeur ajoutée et d'emplois dans l'ensemble de la filière. Il apparaît urgent de soutenir l'industrie française, plutôt que son homologue chinoise de transformation du bois, en prônant une politique volontariste de régulation des exportations de grumes.
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Réponse du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiée le 07/12/2017
S'agissant des mesures destinées à limiter les exportations des bois ronds, la stratégie retenue tant à travers le programme national de la forêt et du bois que par le contrat de filière consiste à renforcer les performances économiques et environnementales du tissu industriel de première transformation du bois. Cette orientation stratégique s'accompagne de la mise en uvre du label Union européenne « label UE » visant à garantir l'approvisionnement des scieries de chêne, particulièrement en tension depuis plusieurs années. Ce dispositif impose aux acheteurs de bois d'uvre de chêne provenant de la forêt publique de prendre l'engagement de le transformer ou le faire transformer par un acquéreur secondaire installé sur le territoire de l'Union européenne. Le transformation de la matière première sur place permet de valoriser localement les produits connexes de scierie tant pour les besoins de l'industrie lourde des panneaux de process ou du papier, que pour la production d'énergie. Par ailleurs, le développement de la contractualisation inscrit dans le contrat d'objectif et de performance 2016-2020 signé avec l'office national des forêts (ONF) et les communes forestières prévoit une augmentation progressive de la vente de bois façonnés, contribuant ainsi à sécuriser une partie de l'approvisionnement des scieries. En dépit des difficultés techniques inhérentes à la contractualisation de cette essence, ce mode de vente est désormais étendu au bois d'uvre de chêne. En outre, un travail spécifique portant sur l'évaluation de la ressource en chêne disponible en forêt publique est actuellement en cours par les services de l'ONF. L'ensemble des résultats devrait fournir plus de visibilité aux industriels locaux engagés dans le développement de leurs activités.
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