Question de Mme JOUVE Mireille (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 02/11/2017
Mme Mireille Jouve appelle l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur la saturation préoccupante de la gare Saint-Charles de Marseille. Pour y remédier, la réalisation d'une gare souterraine sous le plateau ferroviaire déjà existant ainsi que la création d'une quatrième voie dans l'Est marseillais sont une impérieuse nécessité. La remise en cause de ces projets d'aménagement porterait fortement atteinte au développement économique et urbain futur de la métropole Aix-Marseille-Provence. La montée en puissance des transports ferrés du quotidien au sein de cette aire, et plus largement de l'ensemble des Bouches-du-Rhône, représente une attente forte des usagers et des élus locaux devant l'importante saturation de nombreux axes routiers. Toutefois, un report modal ambitieux ne saurait s'envisager sans un traitement du verrou que représente la gare Saint-Charles. Aussi, alors que le Gouvernement procède actuellement à une réévaluation de l'ensemble des grands projets d'infrastructures de transport en France, elle lui demande si la concrétisation du projet stratégique de traitement du « nœud » ferroviaire de la gare Marseille Saint-Charles demeure une priorité.
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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire publiée le 06/12/2017
Réponse apportée en séance publique le 05/12/2017
Mme Mireille Jouve. Je souhaite attirer l'attention du Gouvernement sur la saturation préoccupante de la gare Saint-Charles de Marseille.
Pour remédier à cette situation, la construction d'une gare souterraine sous le plateau ferroviaire déjà existant et la création d'une quatrième voie dans l'est marseillais sont une impérieuse nécessité. La remise en cause de ces projets d'aménagement porterait fortement atteinte au futur développement économique et urbain de la métropole Aix-Marseille-Provence.
La montée en puissance des transports ferrés du quotidien au sein de cette aire et, plus largement, de l'ensemble des Bouches-du-Rhône répond à une attente forte des usagers et des élus locaux, eu égard à la saturation de nombreux axes routiers. Toutefois, un report modal ambitieux ne saurait s'envisager sans le traitement du « verrou » que représente la gare Saint-Charles.
Alors que le Gouvernement procède actuellement à une réévaluation de l'ensemble des grands projets d'infrastructures de transport, la mise en uvre du projet stratégique de traitement du « nud » ferroviaire de la gare de Marseille Saint-Charles demeure-t-elle une priorité ?
Mme la présidente. La parole est à Mme la secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire.
Mme Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire. Madame la sénatrice, je tiens tout d'abord à vous confirmer le souhait du Gouvernement d'améliorer le fonctionnement du « nud » ferroviaire de la gare de Marseille Saint-Charles et d'offrir aux usagers des liaisons régionales plus régulières et plus fiables sur l'ensemble de la ligne de Marseille à Nice.
Le projet de ligne nouvelle Provence-Côte d'Azur a été conçu dans cette perspective. Les études préalables à l'enquête publique ont été menées, et des approfondissements sont attendus, s'agissant notamment des conditions de passage sous tunnel dans la vallée de l'Huveaune.
Néanmoins, comme vous le savez, ce projet est très coûteux : le coût des deux sections prioritaires, autour de Marseille et de Nice, est estimé à près de 7 milliards d'euros, alors que près de 35 milliards d'euros de projets ferroviaires sont à financer dans l'ensemble de la France.
C'est dans ce contexte que le Gouvernement a mis en place une méthode particulière pour les grands projets d'infrastructures de transport. Avec les assises de la mobilité, menées depuis septembre et qui se clôtureront prochainement, le 13 décembre, puis la loi d'orientation sur les mobilités qui sera discutée au début de l'année prochaine, c'est une nouvelle politique de mobilité que nous souhaitons mettre en place : une politique plus à l'écoute des besoins de nos concitoyens, plus réaliste et, surtout, plus sincère au regard de nos finances publiques.
Les débats sur ce projet y auront toute leur place. Il convient toutefois de rechercher dès maintenant les optimisations possibles des réseaux existants, pour redonner rapidement de la régularité et de la capacité à nos services de transports.
En ce qui concerne le « nud » ferroviaire marseillais, SNCF Réseau est mobilisé pour rechercher les moyens d'optimiser non seulement les conditions d'accès au plateau de Saint-Charles, mais aussi les pratiques actuelles d'exploitation et les investissements pertinents à différents horizons : 2024, d'abord, année des jeux Olympiques et Paralympiques, puis 2030 et même au-delà, en fonction des phasages possibles de la ligne nouvelle. Ces réflexions permettront d'éclairer les décisions qui seront prises dans le cadre de la future loi d'orientation sur les mobilités.
Mme la présidente. La parole est à Mme Mireille Jouve.
Mme Mireille Jouve. Je vous remercie, madame la secrétaire d'État, de ces précisions.
La métropole Aix-Marseille-Provence, en pleine construction, attend beaucoup de l'État, en particulier dans le domaine des transports. En effet, nous avons beaucoup travaillé sur le sujet, mais les quatre-vingt-douze communes qui constituent notre métropole n'auront pas un budget suffisant pour mener à bien ces grands projets.
Vous l'avez rappelé à juste titre, nous devons travailler aussi en vue de l'accueil des jeux Olympiques de 2024, dont certaines épreuves de voile se dérouleront à Marseille !
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