Question de Mme MICOULEAU Brigitte (Haute-Garonne - Les Républicains) publiée le 26/10/2017

Mme Brigitte Micouleau attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur l'existence et l'avenir du service auto-train proposé par la SNCF.

Ce service, qui permet le transport par le rail de véhicules légers et de motos, ainsi que de leurs passagers, sur des moyennes et longues distances présente un certain nombre de bénéfices, notamment pour l'environnement et la sécurité routière.

Or, les usagers de ce service ont été informés le 10 octobre 2017 de l'arrêt définitif à partir du 10 décembre 2017 de la desserte depuis Paris-Bercy de sept des onze destinations jusqu'ici proposées : Brive, Biarritz, Bordeaux, Toulouse, Narbonne, Lyon et Briançon.

Certes, la SNCF met en avant une solution de substitution : le service expedicar. Mais cette solution de transport de véhicules par la route n'offre, de toute évidence, pas les mêmes garanties que le service auto-train tant sur le plan environnemental que sur le plan économique, ni même en matière de sécurité routière.

S'il semble tout aussi évident que la SNCF a décidé de fermer purement et simplement sept des onze lignes du service auto-train pour des raisons de rentabilité, il n'en demeure pas moins que cette décision radicale, sans concertation avec les associations des usagers et sans appel, soulève un certain nombre d'interrogations, en particulier concernant la volonté de la SNCF de participer à la lutte contre le réchauffement climatique.

Aussi, elle souhaiterait, dans un premier temps, connaître l'avis du Gouvernement sur cette décision de la SNCF et, dans un deuxième temps, savoir dans quelle mesure l'État pourrait intervenir auprès de la SNCF afin que ces sept dessertes soient en partie maintenues, a minima lors de la période estivale, période au cours de laquelle leur fréquentation est la plus importante.

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Réponse du Ministère auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports publiée le 08/02/2018

Le service Auto-Train mis en place par la SNCF permet à ceux qui y recourent d'acheminer leur voiture ou leur moto pendant qu'eux-mêmes se rendent à leur destination en train. Très utilisé, il y a quelques dizaines d'années encore, ce service a connu une forte baisse de sa fréquentation depuis 40 ans. Cette tendance s'est confirmée ces quatre dernières années, avec une baisse d'activité de 13 % entre 2013 et 2017. À ce jour, Auto-Train permet de desservir 12 destinations du Sud de la France depuis Paris, une fois par semaine en hiver, tous les jours en été. En 2016, 62 000 véhicules ont été transportés. Compte tenu de la baisse du trafic, Auto-Train est aujourd'hui très déficitaire. Alors que le prix moyen payé par les voyageurs est de 189 €, les coûts de production sont deux fois plus élevés : pour chaque véhicule transporté, la SNCF perd ainsi 168€, soit au total 9,6 M€ en 2016. La SNCF a donc étudié plusieurs hypothèses, dont notamment un arrêt des dessertes vers le Sud-Ouest ou une réduction du nombre de villes desservies dans le Sud-Est. Aucune décision n'est prise à ce stade et ces différents scénarios continuent à être étudiés, dans l'objectif de trouver un meilleur équilibre économique à ces trains. En effet, dans un contexte où l'économie du secteur ferroviaire est fragilisée, il est nécessaire de réfléchir aux moyens du secteur, et notamment des voyageurs du quotidien. C'est le sens de la mission qui a été confiée à Jean-Cyril Spinetta et dont les conclusions seront prochainement rendues au Gouvernement.

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