Question de Mme MALHERBE Hermeline (Pyrénées-Orientales - RDSE) publiée le 02/08/2017

Question posée en séance publique le 01/08/2017

Mme Hermeline Malherbe. Ma question s'adresse à M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur.

J'aurais pu à nouveau questionner le Gouvernement sur la taxe d'habitation, qui reste une préoccupation majeure pour les élus locaux. (Exclamations sur quelques travées du groupe Les Républicains. – MM. Martial Bourquin et Alain Néri applaudissent.)


M. Alain Néri. Absolument !


Mme Hermeline Malherbe. Toutefois, je souhaite évoquer un autre sujet d'inquiétude, à savoir la prévention des risques d'incendie.

Monsieur le ministre d'État, récemment, le sud-est de la France et la Corse ont fait face à de violents incendies, qui ont réduit en cendres près de 4 000 hectares de forêt, blessant au passage pompiers, forces de l'ordre et secouristes. Ces acteurs font preuve d'un très grand courage, au péril de leur vie, et je pense que nous pouvons tous ici leur rendre hommage.

Le 14 juillet dernier, dans mon département des Pyrénées-Orientales, au Boulou et à Maureillas-las-Illas, près de la frontière espagnole, le feu a consumé 190 hectares et mobilisé plusieurs centaines de pompiers.

Monsieur le ministre d'État, au-delà des outils que l'on peut donner aux pompiers et aux forces de sécurité pour lutter contre les incendies, ma question porte sur les moyens de prévention que l'on peut développer et valoriser.

Parmi ces moyens, on peut rappeler ceux qui concernent la défense des forêts contre l'incendie, la DFCI, pour laquelle les départements et les communes œuvrent, en particulier avec l'Entente pour la forêt méditerranéenne.

On peut aussi saluer les communes qui ont mis en place des réserves intercommunales de sécurité civile, les RISC, dans les Pyrénées-Orientales en particulier, pour assurer une surveillance des massifs en lien avec les pompiers et l'Office national des forêts, l'ONF.

Ainsi, je souhaite insister tout particulièrement sur l'action des communes qui accompagnent l'installation d'éleveurs dans le cadre du sylvo-pastoralisme, ou qui épaulent les propriétaires de mas isolés pour le défrichement et l'entretien des espaces naturels.

Par ailleurs, nous constatons qu'il existe des disparités d'une région à l'autre dans l'application de la réglementation en matière de prévention, et parfois entre deux communes au sein d'un même département.

Monsieur le ministre d'État, ma question est simple : comment reconnaître et valoriser le rôle préventif joué par les communes rurales, y compris financièrement, et comment harmoniser la prévention sur l'ensemble du territoire national pour une plus grande efficacité ? (Applaudissements sur les travées du RDSE.)

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Réponse du Ministère de l'intérieur publiée le 02/08/2017

Réponse apportée en séance publique le 01/08/2017

M. Gérard Collomb, ministre d'État, ministre de l'intérieur. Madame Malherbe, je sais quelle attention vous portez à la situation que nous venons de vivre et que nous vivons encore aujourd'hui.

La semaine dernière, je me suis rendu en Corse, où, près d'Olmeta, quelque 1 300 hectares de forêt ont brûlé. Le lendemain, M. le Premier ministre et moi-même sommes allés à Bormes-les-Mimosas, où l'incendie était immense. Au total, dans cette région, 12 000 personnes ont dû être déplacées dans la nuit.

À ce titre, je veux saluer, comme vous l'avez fait, le travail de toutes celles et de tous ceux qui se sont engagés. Je songe en particulier à nos sapeurs-pompiers et à nos forces de protection civile, qui étaient sur le terrain. (Mme Sophie Primas applaudit.) Croyez-moi, ils étaient profondément engagés. (Applaudissements sur plusieurs travées du groupe La République en marche et du RDSE.)

La première action, c'est effectivement d'empêcher que le feu ne prenne, et donc d'avoir une autre vision de l'urbanisme et de la nature. J'ai également entendu ce que vous avez dit à propos des travaux d'entretien menés dans les zones agricoles.

La deuxième action, c'est de déployer les moyens disponibles pour lutter contre les incendies. C'est pour cela que, malgré les difficultés financières, le Gouvernement a décidé de commander six avions nouveaux pour les prochaines années : ainsi, nous aurons des moyens à la hauteur des difficultés qui peuvent être les nôtres ! (Applaudissements sur les travées du groupe La République en marche et sur quelques travées du RDSE.)

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