Question de M. MAZUIR Rachel (Ain - Socialiste et républicain) publiée le 23/02/2017
M. Rachel Mazuir appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la présence insidieuse des nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2), dans l'alimentation.
Selon l'OCDE, plus de 1 300 produits de consommation courante, notamment alimentaires, contiennent aujourd'hui des nanoparticules de TiO2, sans que le consommateur en soit averti par un étiquetage spécifique, pourtant requis par la règlementation.
Ces nanoparticules qui mesurent un milliardième de mètre, sont présentes dans l'E171, le dioxyde de titane, un additif présent dans les médicaments, les cosmétiques, les produits de construction mais également très utilisé dans l'agroalimentaire : blanquette de veau en boîte, biscuits, chewing-gum... et tout particulièrement dans les confiseries.
Or depuis 2006, le Centre international de recherche sur le cancer a classé l'E171 « cancérigène probable pour l'homme » lorsqu'il est inhalé. Il reste malgré tout autorisé. L'Autorité européenne de sécurité des aliments en a d'ailleurs renouvelé l'autorisation en septembre 2016.
En janvier 2017, des chercheurs français de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), ont montré pour la première fois, dans une étude menée sur des rats, que des nanoparticules de l'E171 pénètrent la paroi de l'intestin et se retrouvent dans l'organisme. Elles provoquent des troubles du système immunitaire et génèrent des effets cancérogènes.
Sans attendre, le Gouvernement a saisi l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Les résultats des travaux devraient être connus fin mars 2017.
Toutefois, compte tenu de l'enjeu sanitaire qui concerne au premier chef les enfants, grands consommateurs de confiseries il conviendrait, comme en Allemagne, d'interdire l'E171 dont la seule vertu pour les industriels est d'augmenter la blancheur ou la brillance des aliments, ou encore de modifier les teintes d'autres colorants.
Il souhaite donc savoir quelles mesures entend prendre le Gouvernement si les résultats des travaux de l'enquête confortaient les conclusions de l'INRA.
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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé
La question est caduque
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