Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE-R) publiée le 16/02/2017

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la baisse des compétences des élèves dans les matières scientifiques.
Coordonnée par l'IEA (international association for the evaluation of education achievement), l'enquête TIMSS (trends in mathematics and science study) mesure depuis 1995 les performances des élèves en mathématiques et en sciences par niveau scolaire, s'appuyant, pour les évaluer, sur les programmes d'enseignement communs aux pays participants. Selon l'enquête révélée fin 2016, en vingt ans, les élèves de la série S ont perdu près de 20 % de leurs capacités, passant d'un score de 569 en 1995 à un score de 463 en 2015, ce qui constitue la plus forte baisse observée dans le monde. Cela corrobore ce que constate l'union des professeurs de classes préparatoires scientifiques (UPS) : la baisse de connaissances et de compétences des élèves dans les matières scientifiques depuis la réforme de 2009, y compris chez ceux qui ont choisi cette spécialité. Au lycée, le principe d'autonomie des établissements a conduit à des inégalités entre les élèves. Ainsi, en terminale, certains suivent six heures de mathématiques par semaine (l'horaire minimum), alors que d'autres en ont huit heures (avec l'enseignement de spécialité maths) et même dix heures dans des lycées favorisés qui choisissent d'affecter les deux heures d'accompagnement personnalisé à un approfondissement. En physique, le programme cherche à aborder tous les champs, ce qui oblige à demeurer superficiel, quand il serait plus formateur d'apprendre à approfondir ; en mathématiques, les professeurs du supérieur déplorent que les élèves soient moins bien formés au raisonnement et moins bien préparés aux techniques de calcul.
Sachant que la France doit former chaque année 50.000 à 60.000 étudiants au niveau bac +5 en sciences, masters et ingénieurs, il lui demande comment elle compte agir afin de préparer efficacement les jeunes Français à l'enseignement supérieur scientifique.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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