Question de M. LENOIR Jean-Claude (Orne - Les Républicains) publiée le 18/01/2017
Question posée en séance publique le 17/01/2017
M. Jean-Claude Lenoir. Monsieur le président, mes chers collègues, je vous propose un intermède sous forme de bulletin météo : on nous annonce une vague de grand froid pour demain et après-demain ; l'affolement s'entend sur tous les médias, avec les recommandations des présentateurs météo des chaînes télévisées.
Je ne comprends pas, car nous avons déjà connu une vague de froid très intense voilà cinq ans, une dizaine de jours entre la fin du mois de janvier et le début du mois de février. La consommation journalière d'électricité a été supérieure de 10 % à celle qui est annoncée pour cette semaine. Pour autant, tout a bien fonctionné. Aussi, je m'adresse au Gouvernement : pourquoi y aurait-il un problème aujourd'hui ? Pourquoi cet affolement ? (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
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Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat, chargé de la biodiversité publiée le 18/01/2017
Réponse apportée en séance publique le 17/01/2017
Mme Barbara Pompili, secrétaire d'État auprès de la ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, chargée de la biodiversité. De l'affolement, je ne sais pas où vous en voyez, monsieur le sénateur ! En tout cas, il n'y en a pas du côté du Gouvernement.
Le rôle du Gouvernement est de veiller à sécuriser notre approvisionnement en électricité. C'est ce que nous avons fait avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte et en préconisant des mesures simples et de bon sens.
Nous devons diversifier notre bouquet énergétique et développer les énergies renouvelables, qui sont les énergies d'avenir et dont la production est déjà aujourd'hui l'équivalent de six réacteurs nucléaires.
Nous devons aussi revenir sur certaines erreurs du passé, notamment des constructions qui sont des passoires énergétiques et engendrent beaucoup de gaspillage. Pour lutter contre le gaspillage, nous avons notamment mis en place un plan de rénovation thermique des bâtiments qui a, en plus, le mérite de créer non seulement de nombreux emplois locaux, non délocalisables, pour nos artisans, mais aussi de nouvelles filières de production d'électricité, qui, elles aussi, sont fortement pourvoyeuse d'emplois.
Comme vous le voyez, nous prenons des précautions, mais nous considérons que tout le monde doit être associé à cette politique, y compris les citoyens. En effet, c'est tous ensemble que nous réussirons. Il est évident que maintenir des appareils en veille produit un gaspillage complètement inutile. Il ne paraît donc pas complètement aberrant de recommander un certain nombre de bonnes pratiques.
RTE nous le dit, il n'y a aujourd'hui aucune prévision de coupure. S'il devait y avoir un problème, vous seriez bien évidemment informés.
Comme vous pouvez le constater, le Gouvernement prend en main cette question, travaille pour l'avenir, crée de l'emploi grâce aux nouvelles énergies.
M. Jean Bizet. C'est scolaire !
Mme Barbara Pompili, secrétaire d'État. Bref, nous faisons face. (Applaudissements sur quelques travées du groupe socialiste et républicain. M. Jean-Marie Bockel et Mme Chantal Jouanno applaudissent également.)
M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Lenoir, pour la réplique.
M. Jean-Claude Lenoir. Madame la secrétaire d'État, je veux à la fois vous remercier et féliciter le Gouvernement.
Je vous remercie de nous avoir expliqué que, si le cap difficile annoncé est surmonté, c'est grâce à nos outils de production, notamment au nucléaire (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.),
M. Rémy Pointereau. Eh oui !
M. Jean-Claude Lenoir. qui constitue la base de notre approvisionnement.
Je vous remercie également d'avoir dit précédemment qu'abaisser d'un ou deux degrés le chauffage permet d'économiser deux réacteurs. Cela laisse entendre que nous avons de l'influence sur la température.
M. Jean-Louis Carrère. Quelle est la question ?
M. Jean-Claude Lenoir. Or nous la subissons, et nous aurons bien sûr à en tirer des conséquences.
Enfin, je souhaite féliciter le Gouvernement. La loi relative à la transition énergétique prévoyait de fermer d'ici à 2025 entre vingt et vingt-quatre réacteurs.
M. Jean-Louis Carrère. La question ! (Exclamations sur les travées du groupe Les Républicains.)
M. Bruno Gilles. C'est la réplique !
M. Jean-Claude Lenoir. Je le félicite de ne pas respecter l'engagement du chef de l'État, qui prévoyait la fermeture de Fessenheim en 2016.
M. Jean-Louis Carrère. La question ! (Mêmes mouvements sur les mêmes travées.)
M. Jean-Claude Lenoir. Heureusement, nous continuerons d'avoir la puissance nécessaire pour alimenter les usagers ! (Applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains.)
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