Question de M. PLACÉ Jean-Vincent (Essonne - Écologiste) publiée le 24/12/2015
M. Jean-Vincent Placé attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur la phytolaque d'Amérique.
Il souhaite revenir sur le premier argument soutenu par le ministère dans sa réponse du 19 novembre 2015 à sa question écrite n° 16869, consistant à dire que la phytolaque ne pousse que sur des terres « généralement anthropisées », ne présentant qu'un très faible intérêt patrimonial, et donc économique.
Il rappelle que la plante se développe dans de nombreuses forêts telle que la forêt de Fontainebleau. Cet espace est visité par plusieurs millions de personnes par an et est qualifiée de « terre d'exception » par l'Office national des forêts. L'accès à cette forêt n'étant pas payant, il est évident qu'elle ne présente aucun intérêt patrimonial. Cependant, il insiste sur la nécessité de préserver la biodiversité de ce lieu, en dehors de toutes considérations pécuniaires.
Le second argument consistait en la modération des effets de la plante, qui avait été avancé dans la première question posée. Cependant, il est établi que cette plante envahit les forêts de Fontainebleau et de Nemours, que du fait de sa spécificité, elle nuit au développement de la biodiversité locale qui vit dans ces forêts en les cachant de la lumière et en envahissant les sols.
Il comprend que l'interdiction de la commercialisation de cette plante n'est pas la solution efficace pour répondre aux problèmes que pose la prolifération de cette plante, dans la mesure où elle n'est de toute façon pas vendue dans les grandes enseignes de jardinage. Il l'informe que des associations telles que l'ASABEPI (Association des arracheurs bénévoles de plantes invasives) proposent bénévolement leur aide afin de veiller à la protection de nos espaces naturels.
Ainsi, il souhaite connaître les intentions du Gouvernement pour accompagner dans leurs démarches les associations de jardinage qui aident à lutter contre le développement de cette plante qu'il considère comme invasive.
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Transmise au Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat
La question a été retirée pour cause de fin de mandat.
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