Question de M. MAZUIR Rachel (Ain - Socialiste et républicain) publiée le 03/12/2015
M. Rachel Mazuir appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la nécessité de renforcer la prise en charge des patients épileptiques.
L'épilepsie toucherait plus de 500 000 personnes en France et peut entraîner de véritables handicaps si le diagnostic n'est pas réalisé dans les temps ou bien est erroné, ce qui serait le cas pour 26 % des patients.
Cette maladie est très complexe puisque ses manifestations sont très variables mais un traitement efficace est disponible ; seulement il semble méconnu, à la fois des patients mais aussi des médecins généralistes qui sont amenés à suivre de plus en plus d'épileptiques, faute de filière de soins organisée.
Pour déceler les anomalies de l'activité électrique cérébrale qui cause le plus souvent ces crises d'épilepsie, un électroencéphalogramme (EEG) devrait pouvoir être réalisé dans les 24 à 48 heures suivant la première crise. Or, les délais s'allongent (six mois d'attente pour un EEG pédiatrique dans un hôpital parisien).
En outre, cet acte médical semble insuffisamment tarifé puisqu'il n'est remboursé qu'à hauteur de 55,60 euros en ville, ce qui ne couvre donc pas la totalité des frais induits par sa mise en œuvre. Pour des raisons purement comptables, certains hôpitaux ont choisi d'abandonner la pratique de cet examen.
En complément des mesures que le Gouvernement a su prendre concernant les épilepsies de cause rare dans le cadre du plan national maladies rares, des mesures spécifiques devraient être aujourd'hui étudiées pour la prise en charge des autres patients qui, fédérés au sein d'associations, ou encouragés par les médecins, souhaiteraient voir créer un réseau spécialisé sur le modèle des consultations « mémoire », dispositif mis en place pour la prise en charge des patients souffrant de la maladie d'Alzheimer.
Il souhaiterait donc connaître l'avis du Gouvernement sur ce point et les mesures qu'il entend prendre pour améliorer les conditions de prise en charge des épileptiques
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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé
La question est caduque
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