Question de M. LAURENT Pierre (Paris - Communiste républicain et citoyen) publiée le 19/11/2015
M. Pierre Laurent attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la nouvelle dégradation des conditions de scolarisation au sein des écoles parisiennes en cette rentrée 2015.
Des contractuels ont été embauchés dès la rentrée des vacances d'automne pour y enseigner.
Ce phénomène est une des nombreuses conséquences de l'insuffisance des créations de postes au regard des besoins des écoles.
En effet, l'académie de Paris a perdu 153 postes entre 2007 et 2012 et n'en a récupéré que 82 depuis 2012. En cette rentrée, le ministère a décidé de supprimer 29 postes et d'autres retraits de moyens semblent être envisagés.
À l'initiative de représentants syndicaux un vœu a été adopté en conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN) par l'ensemble des parents et des enseignants représentés pour revendiquer une dotation budgétaire positive à la hauteur des besoins constatés dans les écoles parisiennes. Il est à noter que le vœu d'une augmentation des moyens alloués à l'académie de Paris a également été exprimé en septembre 2015 par le conseil de Paris.
Pourtant, toutes les écoles, qu'elles soient en réseau d'éducation prioritaire (REP) ou non, devraient voir leurs effectifs baisser (25 hors REP et 20 en REP). Les élèves parisiens devraient bénéficier de réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased) complets en nombre suffisant sur tout le territoire. Les enseignants absents devraient être remplacés et les possibilités de formation continue augmentées de manière sensible.
En vue d'atteindre ces objectifs, il serait indispensable de recréer des brigades de remplacement et de prévoir une dotation budgétaire ministérielle permettant de développer les dispositifs « plus de maîtres que de classes » actés dans la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République et la scolarisation des enfants de moins de trois ans. Il lui demande ce qu'elle compte faire face à l'ensemble de ces points.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale
La question est caduque
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