Question de M. FALCO Hubert (Var - Les Républicains) publiée le 05/11/2015
M. Hubert Falco attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la pénurie de médecins allergologues face à la forte augmentation des maladies allergiques en France. L'OMS (Organisation mondiale de la santé) estime que ce fléau mondial touchera une personne sur deux en 2050 et que 20 millions de Français sont victimes d'allergies. Pour répondre au développement important des allergies, les médecins allergologues vont donc être de plus en plus indispensables pour prendre en charge des patients gênés dans leur quotidien par des rhinites allergiques, de l'asthme ou plus grave des allergies alimentaires, des œdèmes de Quincke ou des chocs anaphylactiques. Dans la vie quotidienne, ce qui peut être anodin pour les uns devient un véritable handicap, parfois mortel, pour celui qui est allergique. Or, aujourd'hui, il n'existe pas en France de véritable statut du médecin allergologue, ce dernier étant soit un spécialiste d'organes (pneumologue, ORL, dermatologue, ophtalmologiste ou pédiatre), soit un médecin généraliste compétent en allergologie après avoir validé une capacité d'allergologie. En aucun cas, les allergologues ne sont identifiés dans le parcours des soins et ne sont reconnus comme des médecins spécialistes. Cette situation est pour le moins anormale car les malades aujourd'hui ne savent plus vers quel médecin se tourner pour leur problème d'allergie et en fonction de leurs symptômes consultent ophtalmologue, pneumologue ou dermatologue. Face à cette problématique, il lui demande si le Gouvernement envisage la création d'un internat en allergologie afin que cette spécialité soit reconnue.
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Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé
Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 21/04/2016
La réforme du troisième cycle des études de médecine est actuellement discutée dans le cadre de la Commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP) instituée par décret du 3 juillet 2015 et devrait être finalisée dans le courant de l'année. Il n'est pas envisagé de supprimer la formation en allergologie mais, au contraire, d'en faire une formation spécialisée transversale (FST) accessible aux internes poursuivant différents diplômes d'études spécialisées, afin de répondre au mieux aux besoins de la population. Ainsi en tant que FST, l'allergologie serait associée à plusieurs spécialités tout en disposant d'une autonomie pédagogique identifiée par un programme national. Elle ouvrira par ailleurs à un exercice exclusif au sein des spécialités auxquelles elle sera associée.
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