Question de Mme DEBRÉ Isabelle (Hauts-de-Seine - Les Républicains) publiée le 05/11/2015

Mme Isabelle Debré attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la situation des allergologues. Alors que les maladies respiratoires sont en constante augmentation et affectent à l'heure actuelle près de 20 % de la population française, le nombre de praticiens ne cesse de décroître. De 2002 à 2020, le nombre d'allergologues passera de 2 355, soit un praticien pour 25 266 habitants, à 1 710, soit un pour 37 323, selon une enquête parue dans la revue française d'allergologie en 2011. La prise en charge des patients s'avère, quant à elle, inadaptée. L'allergologie n'étant pas reconnue en tant que spécialité à part entière, le parcours de soins des patients est rendu inutilement complexe avec une prise en charge de l'allergie éclatée entre différentes spécialités, oto-rhino-laryngologie, ophtalmologie, pneumologie, dermatologie. Les professionnels considèrent que, pour à la fois répondre à la baisse démographique caractérisant la profession et améliorer la qualité du parcours de soins des patients, la reconnaissance de l'allergologie et immunologie clinique en tant que spécialité et la prise en charge globale de la maladie par l'allergologue sont indispensables. À l'heure où quinze pays européens ont d'ores et déjà reconnu l'allergologie comme spécialité, elle lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend mettre en place le diplôme d'études spécialisées d'allergologie et immunologie clinique demandé par la profession.

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Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé


Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 21/04/2016

La réforme du troisième cycle des études de médecine est actuellement discutée dans le cadre de la Commission nationale des études de maïeutique, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP) instituée par décret du 3 juillet 2015 et devrait être finalisée dans le courant de l'année. Il n'est pas envisagé de supprimer la formation en allergologie mais, au contraire, d'en faire une formation spécialisée transversale (FST) accessible aux internes poursuivant différents diplômes d'études spécialisées, afin de répondre au mieux aux besoins de la population. Ainsi en tant que FST, l'allergologie serait associée à plusieurs spécialités tout en disposant d'une autonomie pédagogique identifiée par un programme national. Elle ouvrira par ailleurs à un exercice exclusif au sein des spécialités auxquelles elle sera associée.

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