Question de M. DAUDIGNY Yves (Aisne - Socialiste et républicain) publiée le 22/10/2015
M. Yves Daudigny appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la situation du service public hospitalier dans le département de l'Aisne et, particulièrement, sur l'hélistation du service d'assistance médicale d'urgence (SAMU 02), basée à Semilly. Celle-ci a, en effet, été reconnue par arrêté préfectoral du 1er juillet 2015 mais il semble que les matériels et les équipes correspondantes soient toujours postés au centre hospitalier de Laon, dans de mauvaises conditions de préservation des équipements et d'exercice professionnel.
Ces difficultés s'ajoutent à celles que connaissent le centre hospitalier de Laon, celui de Château-Thierry ou encore les urgences de Soissons.
C'est pourquoi il lui demande quelles mesures, qui prennent en compte, sur l'ensemble du département, la préservation de l'accès aux soins pour les patients et les conditions de travail des professionnels de santé, peuvent être envisagées.
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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 24/12/2015
Afin de garantir un égal accès aux soins urgents, le projet régional de santé Picardie prévoit le maintien de deux héliSMUR, un à Amiens et un à Laon, dans le cadre d'une organisation régionale des transports sanitaires héliportés pilotée par le centre hospitalier universitaire (CHU) d'Amiens ; la régulation médicale de ces deux hélicoptères est assurée par le SAMU 80. Le centre hospitalier (CH) de Laon, qui était jusqu'alors autorisé à titre dérogatoire à utiliser l'hélistation située dans l'enceinte de l'établissement en ville haute, a été contraint de revoir le stationnement de l'héliSMUR compte-tenu de l'évolution récente de la réglementation applicable en matière d'aviation civile. Des solutions ont été trouvées en lien avec l'agence régionale de santé (ARS) et avec la préfecture de l'Aisne pour rendre possible réglementairement le décollage et l'atterrissage de l'héliSMUR sur le site de Semilly en ville basse. Pour autant, le CH de Laon doit veiller à optimiser ses ressources médicales et paramédicales en maintenant la mutualisation des équipes du service d'urgence et du SMUR. Le transfert d'une partie des effectifs à Semilly est donc à exclure. Au-delà du sujet de l'héliSMUR, le Gouvernement partage sa préoccupation du maintien d'un accès en proximité aux soins urgents. C'est pourquoi l'ARS de Picardie a pris des mesures pour maintenir tous les SMUR terrestres et antennes SMUR, en particulier dans l'Aisne comme à Guise par exemple. Ponctuellement quand des difficultés apparaissent subitement, le directeur de l'hôpital prend des mesures pour maintenir l'accueil aux urgences 24 heures sur 24, ce qui a été fait par exemple au CH de Soissons à l'été 2015. La structuration territoriale de la filière de médecine d'urgence, et plus largement de filières de soins spécialisés, est prévue par les trois établissements de santé de Laon, Soissons et Château-Thierry au sein de la communauté hospitalière de territoire qu'ils ont constituée. Enfin, les établissements de l'Aisne, comme ceux des autres départements, doivent être vigilants pour adapter leurs organisations et leurs pratiques au contexte contraint et évolutif dans lequel ils agissent : virage ambulatoire, coopération et mutualisation territorialisée à approfondir avec les futurs groupements hospitaliers de territoire, maitrise de leurs budgets.
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