Question de M. CADIC Olivier (Français établis hors de France - UDI-UC) publiée le 16/07/2015
M. Olivier Cadic attire l'attention de M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche sur les conséquences du chaos calaisien auprès des Britanniques et des utilisateurs français et étrangers des moyens de transports transmanche.
Il rappelle que du 29 juin au 1er juillet 2015 les employés de la société My Ferry Link ont commis des actes répréhensibles et allant à l'encontre de leurs intérêts futurs, bloquant voyageurs et chauffeurs de camion, français et étrangers, dans les ports de Calais et de Douvres ainsi qu'aux gares d'embarquement d'Eurotunnel.
Il constate que l'État a été dans l'incapacité de venir en aide à ces milliers de voyageurs, otages d'un conflit social qui ne les concernait en rien.
Il souligne que ce blocage a été durement ressenti par l'économie du Kent qui évalue à près d'un milliard d'euros les pertes suscitées outre-manche.
Il regrette enfin que rien n'ait été fait pour contrecarrer les propos presque guerriers d'un leader syndical français, propos repris par des médias britanniques qui, par ailleurs, montraient des chauffeurs routiers bloqués sur le bord des routes françaises, sans eau, sans nourriture, sans toilettes alors que, de l'autre côté de la Manche, la police et la Croix rouge britannique portaient assistance.
Il aimerait connaître l'origine des défaillances des autorités françaises ainsi que les mesures qui pourraient être mises en place pour pallier ces dysfonctionnements. Il souhaiterait notamment avoir transmission des conclusions de la commission intergouvernementale « tunnel sous la Manche » réunie le 2 juillet 2015 suite aux perturbations du trafic dans le tunnel dans la semaine du 30 juin pour mieux assurer la sécurité sur le site de la concession.
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Transmise au Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche
Réponse du Secrétariat d'État, auprès du ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat, chargé des transports, de la mer et de la pêche publiée le 31/03/2016
La traversée de la Manche, qu'elle soit par ferry ou par le tunnel, est un lien non seulement essentiel pour la France et le Royaume-Uni, mais aussi une voie de communication stratégique à l'échelle Européenne. La problématique de MyFerryLink, dont l'origine est une décision de la Competition and Markets Authority britannique, a entraîné des blocages à l'origine de difficultés particulières pour les transporteurs routiers et les voyageurs. Cependant, celles-ci doivent s'analyser en tenant compte à la fois du mouvement social, qui a d'ailleurs trouvé une conclusion équilibrée, mais aussi des problématiques migratoires et de leurs conséquences spécifiques dans la région de Calais, dans la mesure où c'est la combinaison des deux effets qui a conduit aux difficultés citées. Pour y répondre, l'État mobilise des moyens considérables de manière permanente depuis l'été 2015, en particulier une présence exceptionnelle de 7,5 unités de forces mobiles soit 535 CRS et gendarmes mobiles. L'installation de clôtures et d'autres dispositifs de sûreté financés par la partie britannique vient renforcer ce dispositif. C'est donc un effort significatif qui est déployé pour maîtriser les risques d'accès de personnes non autorisées et faciliter les échanges entre les deux pays. Enfin, s'agissant des comptes rendus de la commission intergouvernementale du tunnel sous la Manche, ceux-ci sont d'ores et déjà disponibles en ligne.
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