Question de M. REVET Charles (Seine-Maritime - Les Républicains) publiée le 02/07/2015
M. Charles Revet attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les difficultés que rencontrent un certain nombre de communes, telle que celle de Montivilliers, difficultés liées au traitement des actes d'état-civil pour le compte d'un territoire intercommunal vaste, du fait de l'implantation subie du seul hôpital public d'agglomération sur le secteur. Montivilliers, avec 16 500 habitants, est la seconde ville de la communauté d'agglomération du HavreCODAH, 247 000 habitants, avec comme ville principale Le Havre, soit 177 000 habitants, et accueille sur son territoire, la seule structure hospitalière d'agglomération générant un volume annuel moyen de 3 200 naissances et de 1 100 décès traités par la ville de Montivilliers dont 94 % pour le compte de résidents d'autres communes. Il faut préciser que la commune n'a pas le choix quant à la maîtrise de cette dépense car celle-ci est une mission obligatoire, à laquelle elle ne peut se soustraire. De plus, cet hôpital public ne génère aucune recette fiscale pour Montivilliers, contrairement à la situation qui existe ailleurs avec les cliniques privées. Le service d'état-civil de Montivilliers, pour faire face à l'ensemble des activités directes et indirectes liées à cet hôpital public est composé de seize personnes (sur deux sites différents, puisqu'une partie des actes est établie au sein même de l'hôpital, dans une annexe, afin de mieux servir les usagers) ce qui est disproportionné par rapport aux capacités financières très restreintes de la commune. Par ailleurs, du fait de cette implantation sur son territoire, la ville de Montivilliers assume seule les coûts liées à la gestion des indigents, quelle que soit leur commune d'origine car ils sont déclarés décédés au sein du seul hôpital public et donc sur le territoire de Montivilliers. Cette charge, à elle seule, représente, par exemple, pour l'année 2014, près de 31 000 euros. Parallèlement, la ville de Montivilliers traite les demandes de titres biométriques (passeports) pour son canton et celui de Criquetot-l'Esneval, ce qui représente plus de 1 700 titres par an dont seulement 37 % pour des habitants de Montivilliers. Ces charges à caractère intercommunal s'élèvent, pour l'année 2014, à plus de 417 000 euros. L'état-civil étant une attribution de l'État, exercée par les communes pour son compte, il lui demande s'il ne serait pas équitable qu'au sein de la dotation générale de fonctionnement (D.G.F.), la compensation des charges financières obligatoires assumées uniquement par cette ville - et, bien sûr, les villes se trouvant dans la même situation concernant les missions à caractère intercommunal - soit intégrée car actuellement cela n'est pas prévu. La chambre régionale des comptes, interrogée à ce sujet, a indiqué que ce type de charge pouvait entrer dans le cadre des charges mutualisées au niveau intercommunal. Il souhaite donc savoir - la situation de Montivilliers n'étant pas un cas isolé - quelles mesures il envisage de prendre pour remédier à ces inégalités.
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