Question de M. LAURENT Pierre (Paris - CRC) publiée le 25/06/2015

M. Pierre Laurent attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le nombre de nominations en gynécologie médicale pour la rentrée universitaire 2015-2016.
Malgré les avancées de 2013 et 2014 la situation en termes de nombre de postes reste extrêmement préoccupante.
Comme l'a relevé le comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM) le nombre de départs à la retraite se multipliant, c'est maintenant, et dans les années qui viennent, que les conséquences de la décision de 1986 d'arrêter la formation de gynécologues médicaux vont se faire sentir brutalement et que les femmes vont subir les conséquences de l'insuffisance du nombre de postes créés depuis 2003, après une suppression de la formation de 17 années.
La situation est préjudiciable à l'ensemble du territoire.
En Île-de-France par exemple, région trop longtemps considérée comme hors de danger, et pour laquelle les universitaires en charge de la formation demandent l'ouverture de treize postes à la rentrée 2015, les chiffres officiels du conseil national de l'ordre des médecins font état d'une chute brutale des effectifs entre 2008 et 2014. Les chiffres par département sont les suivants : ville de Paris : - 31,1 %, Essonne : - 37,5%, Hauts-de-Seine : - 24,3%, Seine-Saint-Denis : - 45 %, Val-de-Marne : - 26,1 % avec une moyenne d'âge de 61 ans pour l'effectif restant (58 ans pour la moyenne d'âge nationale), Val-d'Oise : - 41,2 %, avec seulement dix gynécologues médicaux qui restent, Yvelines : - 41 % , Seine-et-Marne : - 22,2 %. Cela fait une moyenne de – 32,2 % pour la région.
Globalement pour répondre à cette situation qui porte atteinte à l'intérêt général les universitaires en charge de la formation demandent une soixantaine de postes pour la rentrée prochaine.
Il lui demande ce qu'elle compte faire en vue de donner satisfaction à cette demande.

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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 03/09/2015

Le numerus clausus en médecine a doublé depuis 1999 : fixé à 3 700 en 1999, il s'établit à 8 000 en 2015. À terme, cette augmentation du numerus clausus devrait profiter à l'ensemble des disciplines, dont la gynécologie médicale. Le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine est, pour sa part, en augmentation constante. L'arrêté du 9 juillet 2015 a fixé le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des ECN à 68 au titre de l'année universitaire 2015-2016. Ainsi, ce nombre de postes a plus que doublé entre 2012 et 2015, passant de 30 postes à 68 postes. Un effort particulier a été fait cette année, puisque 20 postes supplémentaires sont offerts par rapport à l'année passée.

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