Question de M. MAZUIR Rachel (Ain - SOC) publiée le 28/05/2015
M. Rachel Mazuir appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le dépistage néonatal pratiqué aujourd'hui en France.
Cette technique, qui consiste à prélever une goutte de sang sur le talon d'un nourrisson de quelques jours, existe en France depuis 1972 et s'applique pour cinq maladies rares. À ce jour, près de 30 millions de nouveau-nés ont bénéficié de cette technique et plus de 16 000 d'entre eux ont été reconnus atteints de l'une de ces cinq maladies et ont ainsi pu être traités.
L'objectif du dépistage néonatal est effectivement de pouvoir rapidement mettre en place un traitement spécifique ou une prise en charge adaptée évitant ainsi l'apparition d'une maladie lourdement invalidante.
Certains pays européens sont allés plus loin à l'instar des Pays-Bas où le dépistage s'applique à une vingtaine de maladies rares.
Aujourd'hui les avancées technologiques et médicales permettent de déceler jusqu'à trente maladies congénitales avec un seul prélèvement. Il y a quatre ans, la Haute Autorité de la santé recommandait de dépister également le déficit en acyl-CoA déshydrogénase des acides gras à chaîne moyenne (MCAD) qui est une maladie métabolique héréditaire caractérisée par une incapacité de l'organisme à assimiler les graisses. Un traitement pris dès le plus jeune âge diminuerait fortement les risques de dégradations brutales de l'organisme qui peuvent entraîner un profond coma, voire la mort.
Cette recommandation n'a toujours pas été suivie d'effets.
Pour ce cas concret mais aussi pour d'autres maladies, il souhaiterait savoir si le Gouvernement envisage d'étendre le dépistage néonatal.
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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé
La question est caduque
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