Question de Mme SCHILLINGER Patricia (Haut-Rhin - SOC) publiée le 23/04/2015

Mme Patricia Schillinger attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur les nombreux arrêts cardiaques à Paris. Selon une note de l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) publiée le 7 avril 2015, les arrêts cardiaques sont cinq fois plus nombreux dans les gares de la capitale. En effet, ce sont dans les six principales gares parisiennes (Montparnasse, Saint-Lazare, gare du Nord, gare de l'Est, gare de Lyon et gare d'Austerlitz) que les accidents surviennent le plus. Ces lieux, qui représentent moins de 1 % de la surface de Paris concentrent 20 % du nombre total des arrêts cardiaques. L'étude de l'INSERM n'intègre pas les causes d'arrêts cardiaques, mais propose néanmoins un début d'explication en pointant « le rôle du stress physique et psychologique généré par les déplacements et les transports ». L'utilisation d'un défibrillateur dans les premières minutes qui suivent un infarctus est salutaire dans 85 % des cas. Par conséquent, elle souhaiterait savoir si le Gouvernement entend renforcer le nombre de défibrillateurs automatiques externes (DAE) dans les lieux concernés.

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Transmise au Ministère des affaires sociales et de la santé


Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 17/11/2016

L'accès rapide par toute personne à un défibrillateur automatisé externe (DAE) est une préoccupation constante du ministère chargé de la santé. À ce titre, le décret n°  2007-705 du 4 mai 2007 relatif à l'utilisation des DAE par des personnes non médecins et modifiant le code de la santé publique a largement contribué à la diffusion d'un parc de DAE « grand public » en permettant à toute personne, même non médecin, d'utiliser un DAE pour une victime d'un arrêt cardiaque. De nombreuses communes en installent dans un ou plusieurs établissements recevant du public. Afin de permettre une utilisation efficace de ces appareils, il est évidemment recommandé d'encourager la formation tant des personnels travaillant dans les établissements abritant des défibrillateurs mais aussi plus généralement de la population. Pour choisir les lieux d'installation des défibrillateurs il est préconisé de prendre l'attache du service d'aide médicale urgente (SAMU) et des services de secours. Il est également indispensable d'informer la population sur l'existence et la localisation de ces défibrillateurs afin d'éviter toute perte de temps. Enfin, le Gouvernement a soutenu, lors de l'examen en première lecture à l'Assemblée nationale, la proposition de loi relative aux défibrillateurs, l'obligation d'implantation et de maintenance de tels dispositifs au sein des établissements recevant du public, ainsi que la création d'une base de données nationale relative aux lieux d'implantation et à l'accessibilité des défibrillateurs.

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