Question de M. LE SCOUARNEC Michel (Morbihan - CRC) publiée le 19/03/2015
M. Michel Le Scouarnec attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur le dépistage du glaucome. Un million de nos concitoyens souffrirait d'un glaucome qui provoque un trouble de la vision. Pourtant peu de personnes connaissent les effets de cette maladie oculaire dégénérative qui représente la deuxième cause de cécité en Europe. Un point essentiel de la prévention est la possibilité de dépistage. En effet, cette maladie ne provoque pas de perte d'acuité visuelle, laissant penser aux malades que leur œil est en bonne santé. Méconnu et asymptomatique, le glaucome est ainsi souvent diagnostiqué tardivement, lorsqu'il a déjà causé des dégâts irréversibles sur la vision. Une visite régulière chez un ophtalmologiste permettrait un dépistage rapide et sûr. Or nombre de nos concitoyens n'ont plus ou peu d'accès à ce type de consultations, faute de professionnels en activité ou de moyens financiers. Le renoncement aux soins est de plus en plus prégnant avec des conséquences dramatiques sur la santé des personnes en grande précarité. C'est pourquoi, à l'occasion de la semaine mondiale du glaucome, il lui demande les mesures qu'elle entend prendre afin de développer et favoriser un dépistage national du glaucome. Il lui demande quels moyens seront pris pour lutter contre cette maladie sur le territoire.
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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 01/10/2015
Le glaucome est une maladie de l'il responsable de lésions du nerf optique. Elle est le plus souvent due à une élévation de la pression interne de l'il. Si elle n'est pas traitée, elle peut engendrer une déficience visuelle, voire la cécité. La forme la plus fréquente de la maladie est progressive, lente et indolore au début. Mais certains sujets ayant une hypertension intra-oculaire modérée peuvent ne jamais développer de glaucome. Le glaucome est donc difficile à dépister. D'après une évaluation de la Haute Autorité de santé réalisée en 2006, la mise en uvre d'un programme national de dépistage systématique du glaucome n'a pas lieu d'être. Il n'existe pas de test diagnostique spécifique et unique du glaucome à un stade précoce. La nécessité d'utiliser une association de plusieurs tests alourdit la stratégie de dépistage et la pertinence des stratégies possibles n'a pas été évaluée en population générale ni en population ciblée. Dans ces conditions, le ministère chargé de la santé insiste sur une consultation régulière d'un ophtalmologiste, surtout pour les personnes de plus de 45 ans ou qui ont des antécédents familiaux.
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