Question de M. LEMOYNE Jean-Baptiste (Yonne - UMP-A) publiée le 12/03/2015
M. Jean-Baptiste Lemoyne attire l'attention de M. le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique sur l'attractivité et le compétitivité économique française. Déjà fortement ébranlé au cours de ces dernières années, le tissu industriel français est encore menacé dans plusieurs secteurs stratégiques et bassins de production. Il faut aujourd'hui agir pour renforcer l'attractivité et la compétitivité des industries au cœur des territoires. L'industrie automobile n'échappe pas à cet enjeu. Nos territoires doivent répondre aux attentes des industriels et à l'intérêt des salariés. Des milliers d'emplois directs et indirects sont en jeu. C'est le cas par exemple en Lorraine, où le site PSA de Trémery est en compétition avec d'autres usines européennes pour accueillir une ligne de production de moteurs essence. Tous les acteurs économiques et l'ensemble des collectivités sont mobilisés en Lorraine. L'enjeu n'est pas seulement local et régional: il est national. Il dépasse le renouveau et l'avenir du tissu économique et industriel lorrain. Il en va de la capacité de notre pays à demeurer une terre d'innovation et de production. Ce défi économique et social doit être relevé. Le « made in France » ne doit pas rester un slogan. C'est pourquoi il lui demande quelles actions concrètes et quels mécanismes seront mis en œuvre par l'État pour soutenir la candidature lorraine pour l'attribution de cette nouvelle ligne de production de moteurs.
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Réponse du Ministère de l'économie, de l'industrie et du numérique publiée le 07/05/2015
Le dossier concernant la situation de l'usine de production de moteurs du groupe PSA Peugeot-Citroën située à Trémery en Moselle a trouvé une issue favorable : la direction de l'entreprise a pris la décision le 26 mars dernier d'affecter la production d'un nouveau moteur essence à son site lorrain, soit 200 000 unités à partir de 2018. Il importe de restaurer la compétitivité de l'industrie dans toutes ses composantes, notamment le coût du travail et le dialogue social. Les efforts des salariés et le sens des responsabilités des partenaires sociaux se sont traduits par l'accord de compétitivité conclu fin 2013 qui a pesé favorablement dans le choix de PSA. Les élus locaux se sont tous mobilisés ce qui montre qu'en Lorraine la « solidarité automobile » a de l'avenir. L'État a su s'engager aux côtés du groupe et de ses salariés au moment le plus critique à la fin de l'année 2013. Tout d'abord, en octroyant à la banque PSA Finance une garantie de sept milliards d'euros. C'était une question de survie. Ensuite, en entrant au capital de PSA, au même niveau que Dongfeng Motors, nouveau partenaire industriel du groupe, pour donner de nouvelles perspectives au constructeur. Le Pacte de responsabilité et de solidarité mis en place par le Gouvernement commence à porter ses fruits : l'heure de travail dans l'industrie est pour la première fois en dix ans moins chère en France qu'en Allemagne. Le CICE représente trois milliards d'euros en 2015 pour l'industrie en France, et entre 300 et 500 M pour la Lorraine tous secteurs confondus.
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