Question de M. ROUX Jean-Yves (Alpes de Haute-Provence - SOC) publiée le 05/03/2015

M. Jean-Yves Roux attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement sur la cicadelle, insecte qui menace la lavande dans les Alpes du Sud. Des champs entiers sont ravagés par cet insecte qui se nourrit de sève et transporte une bactérie, le stolbur, qui ronge les pieds de lavande et de lavandin. La plante dépérit rapidement et meurt. Pour tenter d'endiguer les dégâts causés par la maladie, un programme d'expérimentation visant à mieux cerner les causes de l'épidémie et à trouver des solutions pour baisser l'incidence de la maladie a été mené entre 2011 et 2013 – programme financé par le compte d'affectation spéciale « développement agricole et rural » (Casdar), FranceAgriMer, la Région PACA, le Centre international d'études françaises (CIEF) et l'Occitane, entreprise spécialisée dans l'industrie de la parfumerie. La sélection variétale apparaît comme un moyen préconisé pour enrayer la maladie mais les résultats prendront plusieurs années. Il n'y a pas vraiment de moyens de lutte adaptés à l'heure actuelle. Chaque année, 500 tonnes de lavande sont produites dans les Alpes de Haute-Provence, soit la moitié de la production nationale. Les répercutions économiques de la lavande sont multiples : du tourisme à l'industrie de la parfumerie, en passant par la gastronomie. La lavande et le lavandin génèrent deux milliards d'euros en consommation touristique. Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour protéger les producteurs de plantes à parfum français, piliers économiques des départements provençaux.

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Réponse du Ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt publiée le 23/04/2015

L'état sanitaire des végétaux sur le territoire national est un sujet de vigilance constante du ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. En ce qui concerne la lavande et le lavandin, une des étapes clés pour une production indemne de maladie dans les champs est d'assurer une production de plants sains. Depuis 2013, les services techniques du ministère chargé de l'agriculture s'appuient sur le comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées (CTPS) pour élaborer un règlement technique de certification des plants de lavande et lavandin, en concertation avec les pépiniéristes. Le projet est bien avancé et se poursuit en 2015. Il devrait aboutir à une certification volontaire des plants de lavande et de lavandin.

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