Question de Mme IMBERT Corinne (Charente-Maritime - UMP-R) publiée le 05/03/2015
Mme Corinne Imbert attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur l'utilisation dangereuse de protoxyde d'azote. En effet un récent phénomène est constaté lors des soirées estudiantines: des petites cartouches métalliques contenant du protoxyde d'azote, initialement utilisées pour recharger des siphons en cuisine, sont détournées de leur usage premier afin d'être inhalées et ainsi de ressentir brièvement des sensations proches de celles procurées par l'usage de stupéfiants. Bien que leur utilisation soit légale car notamment non addictives, les effets secondaires liés à une consommation détournée de protoxyde d'azote peut engendrer des conséquences graves pour la santé. Au Royaume-Uni, cela a déjà entraîné la mort de nombreux jeunes ces dernières années. Aussi, elle lui demande si le Gouvernement entend prendre des mesures de prévention ou de limitation de l'usage de ces produits afin d'endiguer un phénomène pouvant se révéler nocif pour la santé.
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Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 28/05/2015
Des substances volatiles diverses, parmi lesquelles le butane, le propane, l'éther ou le protoxyde d'azote, sont connues pour entraîner, lors d'une inhalation délibérée, un état d'ébriété et d'euphorie qui peut être recherché par certaines personnes. Cependant des effets secondaires graves peuvent survenir : dépression du système nerveux central, asphyxie, troubles du rythme cardiaque, pouvant aller jusqu'au décès. L'intensité des effets dépend du type de produit et de sa composition, de la quantité inhalée, et d'une éventuelle tolérance développée par l'utilisateur avec dans ce cas, une nécessité d'augmenter les doses pour ressentir les mêmes effets. Il apparait nécessaire de préciser ce phénomène tant en ce qui concerne les produits utilisés que les caractéristiques des personnes qui les utilisent et les conséquences en termes de santé. Une étude a été mise en place récemment dans ce but par les organismes de vigilance sur l'usage récréatif de substances volatiles par inhalation. Il s'agit d'une étude rétrospective menée sur les cas enregistrés depuis le 1er janvier 2000 par les centres antipoison et les centres d'addictovigilance. Des recommandations pour la prévention sont attendues de cette étude qui paraîtra dans le courant de l'année 2015.
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