Question de M. BAILLY Gérard (Jura - UMP) publiée le 05/03/2015
M. Gérard Bailly demande à M. le Premier ministre de bien vouloir lui indiquer les conditions qui doivent ou devraient être requises pour qu'une personne accompagnant le président de la République soit considérée comme la Première dame de France et, de même, quel serait le statut du conjoint si dans l'avenir une femme devenait présidente de la République.
Sous la cinquième République, notre pays toujours attribué le titre de Première dame à l'épouse du président de la République. Certes, il s'agit d'un titre non officiel car il n'existe pas de statut de Première dame à proprement parler. Néanmoins, ce titre a toujours été utilisé par les médias et le protocole pour désigner les épouses des présidents Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Épouses du chef de l'État, ces différentes Premières dames avaient toute leur place à l'Elysée au côté de leur époux et l'État, très logiquement, a assuré leur sécurité et mis à leur disposition les moyens matériels nécessaires pour leur permettre d'assurer leur fonction, bien qu'elle ne soit que semi-officielle.
La France s'est d'ailleurs toujours enorgueillie d'avoir une Première dame aux côtés du président de la République, la représentant conjointement avec lui lors de certains déplacements ou cérémonies officiels. Non seulement, les Français ont apprécié d'être représentés par un couple mais ils jugent cette situation souhaitable et équitable dans la mesure où cela permet en quelque sorte, que les femmes françaises soient elles aussi représentées et incarnées au plus haut niveau de l'État. La problématique est d'ailleurs symétrique mais strictement identique, si la France devait élire une femme présidente de la République.
Un président de la République française a droit, certes, au respect complet de sa vie privée mais force est de constater que, de par sa fonction même, il ne s'appartient plus tout à fait dans la mesure où il incarne le pays.
C'est pourquoi il s'interroge sur le lien entre l'homme et la femme qui doit être retenu pour que la personne présente aux côtés du chef de l'État puisse se voir attribuer le rôle et le titre de Première dame de France. Dans le cas ou les conjoints sont mariés, le problème ne se pose pas. Doit-on considérer qu'il en va de même lorsque les conjoints sont pacsés ? Et qu'en est-il lorsqu'ils sont unis par une simple relation de compagnonnage ?
Ce questionnement lui semble important et participe grandement du rejet par nos concitoyens de la vie politique. Aussi, il le remercie de bien vouloir lui indiquer son point de vue sur ces problématiques et notamment le statut du conjoint si la France devait élire une femme à la présidence de la République.
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Réponse du Premier ministre publiée le 06/08/2015
Selon une coutume républicaine, le conjoint ou la conjointe, le compagnon ou la compagne du chef de l'État est conduit à jouer un rôle de représentation. Il ou elle peut aussi légitimement choisir de mettre sa notoriété au service de causes d'intérêt général. Le régime juridique de l'union du chef de l'État est sans incidence.
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