Question de Mme PEROL-DUMONT Marie-Françoise (Haute-Vienne - SOC) publiée le 29/01/2015
Mme Marie-Françoise Perol-Dumont attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le temps moyen prévu à l'école primaire pour l'apprentissage de la lecture. Aujourd'hui, 15 % des enfants sortant de l'école primaire pour le collège ont des difficultés à lire. Selon une récente étude, il faudrait à ces élèves au moins 35 heures pour apprendre à lire correctement dès le cours préparatoire. Or, l'école ne consacrerait en moyenne que 20 heures à cet apprentissage capital. Chaque élève doit disposer d'un temps important et de qualité où il pourra être sollicité presque individuellement. L'organisation du temps scolaire doit donc être repensée : en travaillant par petits groupes, un enseignant peut atteindre 20 % du laps d'apprentissage effectif. Face à une classe entière, la disponibilité des élèves tombe entre 5 et 10 %.
D'après les premiers retours des inspecteurs généraux, l'augmentation du nombre de postes d'enseignants ne suffit pas à pallier ce problème.
Elle lui demande donc quelles mesures elle entend engager en la matière.
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Transmise au Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche
Réponse du Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche publiée le 10/09/2015
La loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République a fixé les grands objectifs d'une refondation pédagogique et éducative de l'école de la République en plaçant le contenu des enseignements au cur des ambitions de la réforme. Cette réforme a conduit, entre autres, à mieux répartir les heures de classe sur la semaine, à alléger la journée de l'élève et à programmer les séquences d'enseignement à des moments où la faculté de concentration des élèves est la plus grande. La maîtrise de la langue, et tout particulièrement l'apprentissage de la lecture, jouent un rôle déterminant dans la réussite scolaire de chaque enfant et, au-delà, constituent un enjeu majeur pour l'insertion professionnelle et sociale. Le conseil supérieur des programmes a entrepris une réécriture des programmes d'enseignement de l'école et du collège. Les nouveaux programmes de l'école maternelle, publiés au Bulletin officiel spécial n° 2 du 26 mars 2015, réaffirment l'importance du langage dans toutes ses dimensions, l'acquisition et le développement de la conscience phonologique, renforçant ainsi l'apprentissage de la lecture lors de l'entrée en classe de CP. Depuis la rentrée 2013, pour favoriser la réussite de tous les élèves, le dispositif « Plus de maîtres que de classes » est mis en place dans les écoles des zones les plus fragiles. Il renforce l'encadrement des élèves pour prévenir, dans un contexte d'enseignement « ordinaire », la difficulté scolaire. Il permet de mettre en uvre, au sein de la classe, de nouvelles organisations pédagogiques. Les enseignants ont ainsi la possibilité, lorsque cela s'avère pertinent, de travailler avec des groupes d'élèves restreints. De plus, tous les élèves peuvent bénéficier si nécessaire, en plus des 24 heures hebdomadaires d'enseignement, d'activités pédagogiques complémentaires, encadrées par les enseignants et organisées en groupes restreints. Par ailleurs, le ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche se mobilise pour développer la recherche et l'expérimentation dans tous les domaines d'apprentissage, rénover la formation des enseignants et mettre à leur disposition des outils et des ressources utiles dans l'exercice de leur exigeante mission, afin que les élèves puissent acquérir la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de culture au cours de la scolarité obligatoire.
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