Question de M. VASPART Michel (Côtes-d'Armor - UMP) publiée le 15/01/2015
M. Michel Vaspart attire l'attention de Mme la ministre de la décentralisation et de la fonction publique sur le projet de loi n° 1278 (Assemblée nationale, XIVe législature) relatif à la déontologie des fonctionnaires déposé le 17 juillet 2013 sur le bureau de l'Assemblée nationale.
Ce texte, qui étend aux fonctionnaires et aux magistrats les obligations déontologiques prévues par les lois sur la transparence de la vie publique, n'a toujours pas été examiné en première lecture.
Le président de la haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) l'a rappelé le 7 janvier 2014 à l'occasion d'une communication de vingt propositions pour renforcer l'exemplarité et la probité publiques.
Il souhaiterait connaître les raisons de ce retard. Il souhaiterait savoir si le Gouvernement prévoit bien d'inscrire ce texte utile à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale.
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Réponse du Ministère de la décentralisation et de la fonction publique publiée le 06/08/2015
La densité des travaux législatifs engagés depuis deux ans n'a pas permis d'examiner plus rapidement le projet de loi relatif à la déontologie des fonctionnaires. Afin de faciliter son examen par le Parlement, le Gouvernement a déposé à l'Assemblée nationale, le 17 juin dernier, une lettre rectificative qui rationalise l'architecture générale du projet, en réduisant son nombre d'articles de cinquante-neuf à vingt-cinq. Ainsi recentré sur l'essentiel, ce projet de loi réaffirme la volonté du Gouvernement de consacrer les valeurs et principes fondamentaux de la fonction publique et de rénover son approche déontologique pour renforcer le lien de confiance qui unit les citoyens au service public. Le Gouvernement a également tenu compte des constats dressés suite à l'entrée en vigueur de la loi du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique et à la première évaluation de ses dispositifs réalisée par le rapport sur l'exemplarité des responsables publics, remis par M. Jean-Louis Nadal au chef de l'État le 7 janvier 2015. Outre la nécessaire meilleure articulation des compétences entre la Haute autorité de transparence de la vie publique et la commission de déontologie de la fonction publique, le Gouvernement souhaite compléter les outils déontologiques initialement prévus, conformément aux recommandations du rapport sur l'exemplarité des responsables publics. Ainsi, le projet de loi renforce notamment les pouvoirs d'information et d'investigation du Président de la commission de déontologie de la fonction publique et de ses rapporteurs. Il crée également une obligation de déclaration d'intérêts préalable à la nomination d'un agent public sur l'un des emplois listés, à raison de son niveau hiérarchique ou de la nature des fonctions exercées. Par ailleurs, le projet de loi vise à renouveler la culture déontologique des agents publics, grâce à la création d'une obligation pour chaque chef de service de désigner un agent public, un collège ou une entité de droit public, qui assumera le rôle de « référent déontologue ». Celui-ci apportera aux agents relevant de ce service tout conseil utile permettant d'éclairer leur réflexion déontologique et de prévenir les situations de conflits d'intérêts. Plus que jamais attaché au statut général des fonctionnaires et à un système de fonction publique qui constitue un gage de cohésion sociale et de continuité du service public, le Gouvernement manifeste ainsi sa volonté d'aller plus loin dans l'exigence d'exemplarité des agents publics.
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