Question de M. AMIEL Michel (Bouches-du-Rhône - NI) publiée le 16/01/2015

Question posée en séance publique le 15/01/2015

sur la liste d'aucun groupe.


M. Michel Amiel. Je voudrais m'associer à mon tour aux remerciements qui vous ont été adressés, monsieur le Premier ministre, pour votre discours à l'Assemblée nationale et vos actions à la suite du drame vécu par notre pays.

Ma question portera sur la métropole. Comme l'a dit M. Mézard, la vie continue malgré tout, et l'affirmer constitue peut-être l'une des meilleures réponses à opposer au terrorisme.

Le 9 décembre dernier, vous avez, monsieur le Premier ministre, reçu un certain nombre d'élus du département des Bouches-du-Rhône. À la sortie de cette réunion, nous avions eu le sentiment d'avoir été écoutés, entendus. Malheureusement, lors du dernier conseil paritaire territorial du 12 janvier, qui s'est tenu à Vitrolles, notre déception fut grande de constater que la situation était totalement bloquée.

Toutes les avancées sur la fiscalité et le pacte financier s'apparentent selon nous à une coquille vide. En ce qui concerne la gouvernance, le déséquilibre entre Marseille et le reste du département nous semble flagrant. Sur le droit des sols, le fait que les plans locaux d'urbanisme, les PLU, soient confisqués aux maires nous a donné le sentiment qu'il n'y avait plus de possibilité d'évolution.

Ma question sera extrêmement simple : pourquoi refuser à la métropole d'Aix-Marseille la personnalité juridique et la fiscalité partagée accordées au conseil du territoire dans le cadre du Grand Paris, et reléguer ainsi les habitants et les élus des Bouches-du-Rhône au rang de citoyens de seconde zone ? (Mme Mireille Jouve applaudit.)

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Réponse du Ministère de la décentralisation et de la fonction publique publiée le 16/01/2015

Réponse apportée en séance publique le 15/01/2015

Mme Marylise Lebranchu,ministre de la décentralisation et de la fonction publique. Je vous remercie tout d'abord, monsieur le sénateur, des propos que vous avez adressés à M. le Premier ministre.

La métropole d'Aix-Marseille-Provence réalise un travail important et difficile, je vous l'accorde. Nous avons constaté ensemble, voilà maintenant plusieurs mois, les grandes difficultés des citoyens de ce très important territoire de la République, notamment en matière de transports, de logement, d'environnement, d'entreprises.

Il a donc été proposé que cette grande porte sur la Méditerranée, dont le devenir intéresse la France entière, soit organisée en métropole.

Nous avons, depuis les débats intéressants, constructifs, et animés que nous avons eus, proposé aux élus de travailler vite sur le pacte financier et fiscal. Compte tenu d'un certain nombre de retards dont je n'analyserai pas ici les causes, les quelques heures consacrées à ce sujet ne nous ont pas permis d'aller jusqu'au bout de la réflexion. Je pense toutefois que nous trouverons prochainement, les uns et les autres, des motifs de satisfaction.

En ce qui concerne la gouvernance, vous savez très bien que nous sommes liés par la Constitution mais qu'un pas avait déjà été fait pour améliorer autant que faire se peut la gouvernance de la métropole.

Nous avons à parler de personnalité juridique des territoires, d'urbanisme. Un certain nombre d'amendements dont j'ai eu connaissance permettront d'engager la discussion sur les sujets que vous avez abordés.

En revanche, concernant le parallèle que vous avez fait avec la métropole du Grand Paris, on ne peut pas ne pas prendre en compte ce fait majeur que les lois successives, en particulier celle de 2010, ont exclu l'installation de l'intercommunalité sur ce territoire. Pour cette grande aire métropolitaine, nous sommes donc confrontés à des compétences orphelines et à des difficultés particulières.

J'essaierai d'être aussi précise que possible, mais je peux vous dire, monsieur le sénateur, que le texte sera amélioré. C'est un message d'espoir pour Aix-Marseille-Provence, ce grand territoire dont vous êtes fiers, dont nous sommes fiers, dont la France est fière.(Applaudissementssur les travées du groupe socialiste.)

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