Question de M. LE SCOUARNEC Michel (Morbihan - CRC) publiée le 27/11/2014
M. Michel Le Scouarnec attire l'attention de Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion sur la situation des enfants dits pauvres. À l'occasion des 25 ans de la Convention internationale des droits de l'enfant, le nombre croissant d'enfants vivant dans des conditions d'extrême pauvreté devrait nous alerter. Plus d'un tiers des pauvres dans le monde aurait moins de 13 ans. Il serait facile de penser que la plupart vivent dans des pays en voie de développement. Pourtant 76,5 millions d'enfants sont en situation de pauvreté dans les 41 pays considérés comme les plus riches de la planète. Notre pays n'est pas exempt de cette insoutenable réalité. Ainsi, sur notre territoire, leur proportion aurait augmenté de trois points, passant de 15,6 % à 18,6 % entre 2008 et 2012, soit une augmentation nette de 440 000 enfants pauvres. Les associations œuvrant en la matière n'ont de cesse de déplorer le constat impitoyable de la précarisation de plus en plus forte de nos concitoyens les plus fragiles au premier rang desquels les enfants subissent les pires conséquences. Celles-ci se résument par un accès aux soins entravé, des conditions de vie parfois délétères, une scolarité aléatoire ou empêchée et une plus grande exposition à tous les risques sociaux. Il ne faudrait pas omettre non plus, les enfants dits « invisibles » par les associations caritatives ou de solidarité. Il s'agit des enfants issus de familles en situation irrégulière sur notre sol. Alors que leurs parents espèrent trouver des conditions de vie meilleures dans notre pays, ils sont confrontés à des disparités et des difficultés parfois insurmontables. Dans le Morbihan, ces derniers mois, une famille avec des enfants en bas âge a dû trouver refuge sous une toile de tente faute de solution de logement pérenne. Trop d'incertitudes entourent l'avenir des enfants pauvres. Alors que le contexte économique actuel contraint et plonge de plus en plus de nos concitoyens dans une grande précarité, il est primordial que notre solidarité nationale les accompagne afin que des solutions humaines puissent être apportées à ses enfants. C'est pourquoi, il lui demande les mesures ambitieuses qu'elle compte prendre afin de lutter contre la pauvreté infantile et leur apporter la dignité à laquelle ils ont légitimement droit.
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Transmise au Secrétariat d'État auprès du Premier ministre, chargé des personnes handicapées
La question est caduque
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