Question de M. FOUCAUD Thierry (Seine-Maritime - CRC) publiée le 23/01/2014
M. Thierry Foucaud interroge Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la mise en place de nouveaux tests immunologiques visant au dépistage du cancer colorectal.
Le cancer colorectal est la deuxième cause de mortalité par cancer en France, avec 18 000 décès annuels. Il touche, chaque année, 42 000 nouveaux patients, le plus souvent après cinquante ans.
Des représentants de la Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE) lui ont fait part de leur volonté d'accélérer la mise en place de nouveaux tests immunologiques.
Ce test immunologique est plus fiable, plus rapide et plus simple d'utilisation que le test utilisé actuellement, et il n'est pas plus cher que l'actuel test « Hemoccult ».
Dès 2008, la Haute autorité de santé avait, d'ailleurs, émis un avis favorable sur son usage et le plan « Cancer » 2009-2013 préconisait sa mise en place rapide.
En mars 2012, la secrétaire d'État chargée de la santé sous le précédent Gouvernement annonçait même sa commercialisation pour mai 2013, sans que l'appel d'offres pour l'achat de ces tests ne soit aujourd'hui lancé.
La mise en place de ce test permettrait de doubler le nombre de vies sauvées, avec 5 400 vies gagnées par an, contre 2 700 actuellement avec le test « Hemoccult », selon le président honoraire de la SNFGE.
Le passage au test immunologique, plus simple, moins contraignant, devrait aussi permettre d'augmenter le nombre des personnes qui s'y soumettent.
C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir lui indiquer la position du Gouvernement sur cette question et, le cas échéant, le calendrier de la mise en place de ce nouveau test.
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Transmise au Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes
Réponse du Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes publiée le 26/03/2015
En France, le cancer colorectal se situe en termes d'incidence au troisième rang chez l'homme et au deuxième rang chez la femme. Il se place au deuxième rang des décès par cancer dans les deux sexes. Le dépistage organisé du cancer du colon a été généralisé à l'ensemble des départements français fin 2008. Il propose tous les deux ans aux femmes et aux hommes de 50 à 74 ans ne présentant pas de facteurs de risque, soit environ 18 millions de personnes, un test de recherche de sang occulte dans les selles, le test Hémoccult®. En cas de test positif, une coloscopie de diagnostic est proposée au patient. Le test et sa lecture sont pris en charge à 100 % par l'assurance maladie. Les médecins généralistes ont été formés et participent à ce dépistage en informant leurs patients et en donnant le test à ceux qui ne présentent pas de facteurs de risque. La participation au dépistage organisé du cancer colorectal est estimée à 31,7 % des personnes concernées pour la période 2011-2012. La décision de remplacement du test Hémoccult® par un test immunologique a été prise. Ce test, plus simple d'utilisation, permet également de détecter davantage de cancers. Le passage au nouveau test ne changera pas fondamentalement l'organisation du programme. En raison de son maniement plus simple et du fait qu'il n'y a qu'un seul prélèvement au lieu de six, le test immunologique devrait être mieux accepté par la population et devrait donner un nouvel élan à ce programme de dépistage.
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