Question de M. ROGER Gilbert (Seine-Saint-Denis - SOC) publiée le 13/12/2013
Question posée en séance publique le 12/12/2013
M. Gilbert Roger. Ma question s'adresse à Mme la ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale, chargée de la réussite éducative.
Madame la ministre, le Gouvernement, depuis le début du quinquennat, a fait de la refonte de l'éducation sa priorité,
Mme Catherine Tasca. À raison !
M. Gilbert Roger.
en renforçant notamment les effectifs d'enseignants dans les établissements scolaires, avec le recrutement prévu de 8 804 équivalents temps plein en 2014.
En portant haut un discours de respect sur l'école, le ministre de l'éducation nationale a remporté un premier succès, puisqu'il y a eu plus d'inscrits aux concours de l'année 2013 que lors des années précédentes.
M. Alain Gournac. Ah bravo ! Excellent ! (Sourires sur les travées de l'UMP.)
M. Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale. Vous n'aimez pas les professeurs ?
M. Gilbert Roger. Cependant, malgré les efforts consentis, je souhaite attirer votre attention, madame la ministre, sur l'organisation exceptionnelle que requiert la rentrée scolaire 2014 dans les collèges de la Seine-Saint-Denis, afin de faire face aux nombreuses ouvertures d'établissements liées à une forte poussée démographique.
En effet, cinq collèges neufs seront livrés à la rentrée 2014, avec une capacité d'accueil de 600 élèves chacun. Ces ouvertures nécessitent la création de cinq nouveaux gymnases, de cinq cuisines centrales et d'un internat, lié au collège international de Noisy-le-Grand.
M. Alain Gournac. Qui a payé ?
M. Gilbert Roger. Le département a adopté dès 2010 un plan exceptionnel d'investissement de 723 millions d'euros en prévision de cette forte augmentation des effectifs scolaires, déjà constatée dans les écoles primaires.
M. Alain Gournac. C'est formidable !
M. Gilbert Roger. Toutefois, il s'agit d'une situation inédite, puisque c'est la première fois que, dans un seul département, l'éducation nationale doit se préparer à l'ouverture concomitante de cinq collèges neufs supplémentaires.
Aussi, madame la ministre, je vous demande de bien vouloir m'indiquer comment l'éducation nationale compte préparer, très en amont, la nomination de l'ensemble des personnels d'éducation, qu'il s'agisse des principaux, des conseillers principaux d'éducation ou des professeurs. (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste. M. Jean-Vincent Placé applaudit également.)
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Réponse du Ministère chargé de la réussite éducative publiée le 13/12/2013
Réponse apportée en séance publique le 12/12/2013
Mme George Pau-Langevin, ministre déléguée auprès du ministre de l'éducation nationale, chargée de la réussite éducative. Monsieur le sénateur, je souhaite tout d'abord saluer l'action des personnels de l'éducation nationale, qui s'engagent chaque jour,...
M. Alain Gournac. Dans la rue ! (Sourires sur les travées de l'UMP.)
Mme George Pau-Langevin, ministre déléguée. ... sur des territoires comme celui de la Seine-Saint-Denis, où leur tâche n'est pas toujours aisée.
J'ai eu l'occasion de le constater récemment, en me rendant sur place pour observer l'organisation de la réforme des rythmes éducatifs. Je dois le dire, je suis très admirative de la manière dont ils s'impliquent, au jour le jour, afin de donner à ces enfants, qui ne bénéficient pas de toutes les facilités, les meilleurs moyens de réussir, grâce à la réforme que nous avons mise en place.
Comme vous le savez, depuis notre entrée en fonction, Vincent Peillon et moi-même avons essayé de corriger ce qui avait été fait précédemment.
M. Didier Guillaume. Et cela va mieux.
Mme George Pau-Langevin, ministre déléguée. Il est vrai que les agents et les élèves de Seine-Saint-Denis n'avaient pas eu le sentiment de constituer une priorité pour le précédent gouvernement...
C'est la raison pour laquelle nous avons fait un effort significatif pour affecter de nouveaux personnels dans l'académie de Créteil. Celle-ci a bénéficié de 405 postes supplémentaires pour l'enseignement public du premier degré et de 430 postes pour le second degré, de manière à tenter de régler la question lancinante des remplacements, toujours insuffisants dans ce département.
Vous le savez, nous essayons de privilégier en Seine-Saint-Denis des dispositifs tels que « Plus de maîtres que de classes », qui permettent de scolariser les enfants dès leur plus jeune âge.
Avant d'en venir au fonctionnement de ces cinq collèges, permettez-moi de saluer l'effort consenti par le conseil général pour offrir aux enfants de Seine-Saint-Denis des établissements de bonne qualité. À cet égard, je me félicite de la collaboration fructueuse menée avec le ministère de l'éducation nationale.
Mme Éliane Assassi. Cela fait longtemps qu'elle existe !
Mme George Pau-Langevin, ministre déléguée. Comme à l'accoutumée, nous avons nommé chaque principal de collège, dont la mission est d'assurer le suivi des chantiers et de superviser la rentrée 2013- 2014.
Le nombre précis de personnels enseignants à nommer sera arrêté à la mi-janvier. Nous tiendrons évidemment compte des partenariats. De plus, nous menons un travail de sectorisation, afin de respecter le plus possible la mixité, et cela en liaison avec le conseil général.
Vous le savez, l'enquête PISA a une fois encore montré notre responsabilité à l'égard des enfants des quartiers populaires. C'est en travaillant ensemble que nous réussirons à relever ce défi redoutable. (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)
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