Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOC) publiée le 12/09/2013
M. Roland Courteau attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la vente de médicaments délivrés sans ordonnance dans la grande distribution.
Il lui fait part d'un certain nombre de réticences, exprimées récemment, quant à la vente en accès libre de médicaments ne faisant pas l'objet d'une prescription médicale.
Il lui indique que, selon l'Union des groupements des pharmaciens d'officines, la vente de médicaments dans de telles conditions, serait susceptible d'engager nombre de risques sanitaires, à la suite de surdosages de la part des consommateurs.
Il lui demande quelles réflexions lui inspire une telle situation.
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Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé publiée le 31/10/2013
La législation française vise à sécuriser la chaîne pharmaceutique du médicament à toutes les étapes, de sa fabrication à sa dispensation. Ainsi, la dispensation au détail des médicaments n'est pas uniquement soumise au critère du diplôme de docteur en pharmacie ou de pharmacien mais à un ensemble de critères nécessaires pour garantir la sécurisation de l'acte de dispensation et la protection de la santé publique. En effet, l'acte de dispensation ou de délivrance de médicaments est réservé et effectué dans un établissement affecté à la dispensation au détail des médicaments, c'est-à-dire une officine de pharmacie. Cet établissement doit être autorisé et posséder une licence délivrée par l'agence régionale de santé territorialement compétente. La dispensation de médicaments au public relève donc du monopole des pharmaciens d'officine, que cette dispensation se fasse au comptoir de l'officine ou par internet. Par ailleurs, seul un pharmacien, personne physique, peut être propriétaire d'une officine, contrairement à une enseigne de grande distribution qui est une personne morale. Les enseignes de grande distribution, qui ne sont pas des officines de pharmacies, ne peuvent donc, selon la réglementation, vendre des médicaments, y compris par internet. La vente de médicaments par des enseignes de grande distribution n'est d'ailleurs pas envisagée par le Gouvernement.
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