Question de M. HUSSON Jean-François (Meurthe-et-Moselle - NI) publiée le 08/08/2013
M. Jean-François Husson attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur l'évolution de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) applicable aux prestations de collecte et de traitement des déchets. Son taux a augmenté au 1er janvier 2012, passant de 5,5 % à 7 %, et devrait atteindre 10 % au 1er janvier 2014 dans le cadre du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi. Cette nouvelle hausse va affecter sensiblement la fiscalité locale car les collectivités territoriales compétentes en la matière devront répercuter inévitablement la charge supplémentaire sur les contribuables, alors que la pression fiscale pèse déjà lourdement sur les budgets des ménages. La fiscalité appliquée à la gestion des déchets atteint, désormais, le seuil du milliard d'euros, tous prélèvements confondus (TVA, TGAP, frais d'assiette et de recouvrement). La collecte et le traitement des déchets ménagers doivent être considérés comme un service de première nécessité, garant de la salubrité publique et, à ce titre, bénéficier d'un taux réduit de TVA à 5 %.
En conséquence, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement en ce domaine.
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Réponse du Ministère de l'économie et des finances publiée le 06/02/2014
À partir du 1er janvier 2014, les taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sont modifiés comme suit : le taux normal est fixé à 20 % et le taux réduit de 7 % est porté à 10 %. Cette mesure, nécessaire pour redresser les finances publiques, est juste, car elle préserve le prix des produits de première nécessité. Dans ce cadre, les prestations de collecte, de tri et de traitement des déchets effectuées dans le cadre du service public sont soumises au taux de 10 % au 1er janvier 2014 en application du h de l'article 279 du code général des impôts (CGI). Par ailleurs, le Gouvernement a mis en place le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) pour diminuer le coût du travail. Ainsi, le secteur des déchets, intensif en main d'uvre, bénéficie largement du crédit d'impôt, lui permettant d'absorber les effets de la hausse de la TVA. Dans ces conditions, et dès lors que le droit communautaire ne prévoit que la faculté pour les États membres d'appliquer soit un, soit deux taux réduits de TVA, il n'est pas envisagé une baisse de taux applicable à ces prestations qui représenterait pour ce secteur un avantage supplémentaire que le budget de l'État ne peut financer.
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