Question de M. SAVIN Michel (Isère - UMP) publiée le 07/03/2013
M. Michel Savin attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur la réduction de la collecte de plasma par aphérèses décidée par l'Établissement français du sang (EFS) suite à la demande du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB).
Les médicaments dérivés du plasma soignent près de 500 000 patients en France. C'est une activité stratégique du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies qui permet une indépendance du système de santé vis-à-vis des opérateurs étrangers dont trois se partagent 80 % du marché, à partir, très souvent, de donneurs rémunérés.
En France, le don du sang est anonyme, gratuit et volontaire. Cette décision de réduire les plasmaphérèses est mal vécue par les associations de don du sang car elle aura un impact, non seulement sur l'approvisionnement en plasma de fractionnement mais aussi sur l'approvisionnement en plasma thérapeutique car certains donneurs se démobiliseront et se détourneront du don, même en sang total.
Par ailleurs, les incidences ne sont pas négligeables sur le plan social, puisque l'association des donneurs de sang bénévoles de la Poste et de France Télécom évalue à 280 le nombre d'emplois pouvant être supprimés au Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies et à des centaines d'emplois à l'Établissement français du sang.
Il lui demande quelles sont les mesures prises pour assurer l'autosuffisance en produits sanguins les plus sûrs possibles pour les patients et comment l'impact de cette décision a été évalué pour l'avenir du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies et de l'Établissement français du sang.
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La question est caduque
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